Un roman graphique par la classe Ulis Makarenko
Publiée le 15 février 2024 - Mise à jour le 22 février 2024

Intitulé "le Petit Chaperon jaune", le roman graphique a été écrit et illustré par la classe Ulis de l’école Makarenko A et imprimé par l’imprimerie municipale. Il est disponible en prêt à la bibliothèque Nelson-Mandela et sera distribué aux enfants des écoles.
Ils et elles bombent un peu le torse, sourient, mais restent concentrés. Ils lisent à voix haute le texte qu’ils ont écrit, illustré et publié.
Ce jeudi matin 8 février, à l’école Makarenko A : Célina, Loujaine, Noélla, Fatoumata, Noah, Oussmane, Ahmed, Alexandre, Kelicya, Wolfee, 10 des élèves de la classe Ulis, entre 9 et 11 ans, se déplacent de salle en salle pour faire entendre et montrer à leurs camarades d’école le conte du… « Petit Chaperon jaune », inspiré du célèbre récit réinventé au goût de l’Afrique avec leur professeur Sandrine Bru secondée par Chloé, AESH.
Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Samba…
« Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Samba… », commence Noah. « Où vas-tu comme ça ?... », dialogue Oussmane, d’une grosse voix pour figurer le lion. Fatoumata, un peu timide, donne sa voix à la girafe, l’éléphant, la gazelle, au singe et tourne l’ouvrage vers l’auditoire. Les élèves déjà sous le charme se laissent captiver par les dessins aux couleurs vives. L’autre trio, Célina, Noélla, Loujaine, à sa 7e lecture a gagné en assurance. « On est venu pour vous lire notre conte et on espère qu’il vous plaira…, commencent-elles avant 8 minutes de lecture.
« C’était trop bien, lâche le groupe de retour dans sa classe. On est trop contents, on est peu des stars… » « On voit bien que ça leur fait plaisir », se réjouit Loujaine. « Quand je l’ai lu à ma mère, elle l’a trouvé très bien, mais là, j’ai un peu stressé », avoue Célina. Fatoumata a aimé dessiner, Noah écrire. « Ça nous rend fiers d’avoir inventer, lu et montré le livre à tous les élèves et les professeurs de l’école », résume-t-il.
L'enseignante est satisfaite de l’objectif atteint : lire à voix haute et favoriser l’expression orale, monter à quoi sert d’apprendre.
« Les enjeux, pour tous, comme pour ces élèves qui se savent en difficulté, est d’acquérir des compétences en grammaire et conjugaison. J’ai adapté le travail à leur rythme : les CP ont dessiné, les grands sont passés à l’ordinateur pour leur texte. »
Quant au directeur, il a demandé à la mairie d’imprimer le livre en 50 exemplaires.
« C’est un travail de qualité, je l’aurais demandé pour toute autre classe », souligne Pierre-Mickaël Tochon, réjoui que, l’an passé, 6 des élèves de cette classe Ulis soient entrée en 6e.
Gwénaël le Morzellec