Hommage à Aboubakar Cissé

Publiée le 04 mai 2025 - Mise à jour le 05 mai 2025

Ce mercredi 30 avril, élus, associations et habitants se sont réunis sur le parvis de l’hôtel de ville pour rendre hommage à Aboubakar Cissé, tué parce que musulman, pour rappeler l’importance de la lutte contre toute forme de racisme et pour réaffirmer leur volonté d’œuvrer pour la paix.

Il est 18h30 sur le parvis de l’hôtel de ville, ce mercredi 30 avril, quand Luc Ladire, premier adjoint au maire, prend la parole au nom du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) pour remercier les citoyens présents et demander une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé. L’homme de 22 ans a été assassiné vendredi 25 avril dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Un crime raciste et islamophobe qui a bouleversé le pays tout entier.

Lutter contre toute forme de haine

Luc Ladire tient à apporter son soutien aux proches d’Aboubakar Cissé, à la communauté musulmane et à Laurence Boldy, maire de La Grande-Combe : 

“On ne peut accepter la normalisation ni de l’islamophobie, ni de l’antisémitisme, ni d’aucune autre forme de haine. Notre objectif commun est la paix entre les religions, entre les nations, entre les individus.” Et d’ajouter : “Le combat pour la justice sociale doit être la meilleure des solidarités”.

Une représentante de la Ligue des droits de l’homme (LDH) lit le communiqué commun écrit avec les organisations Fage, Mrap, Raar, SOS Racisme et Unef, qui dénonce “le silence assourdissant de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et des cultes, resté muet sur le fait que l’auteur du crime a été guidé par sa haine de l’islam et des musulmans”. Les organisations ajoutent : 

“Dans un contexte de hausse continue des actes racistes, xénophobes et anti-musulmans, ce silence ministériel est une faute grave. Alors que trop de paroles publiques alimentent un climat de haine, la parole des responsables politiques doit être exemplaire.”

Un appel à la paix

Khaled Ben-Mohamed, adjoint au maire et membre du collectif Les élu·es contre l’islamophobie du Val-de-Marne, abonde : 

“Ce crime est le produit d’un climat de stigmatisation des musulmans, d’instrumentalisation de la laïcité et du droit. Être musulman en 2025, c’est être dans un climat de soupçon permanent, entretenu par des politiques et médias de la droite et de l’extrême-droite”.

C’est au tour d’une membre de la structure sociale et solidaire Les Couleurs de la dalle, située dans le quartier Robespierre, de prendre la parole : “Le nom de notre association veut tout dire : on est de toutes les origines, de toutes les religions… On est tous humains. La seule chose qui diffère, c’est le cœur. Mais on peut le rendre tendre avec un peu d’amour”. Un petit garçon prend le micro à son tour : “Il est décédé dans un lieu de culture, de prière… C’est une honte nationale”. L’hommage s’est achevé par un appel à se réunir le 1er mai, Journée internationale de défense des droits des travailleurs, avec, plus que jamais, la justice sociale et la paix comme ligne d’horizon.

Clément Aulnette

 

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