Équilibrer le budget municipal de 2023 est un défi. L’inflation, la flambée des coûts de l’énergie, l’augmentation des taux d’intérêt plombent les charges de façon inédite. Les mesures de revalorisation salariale des agents, soutenues par la municipalité, s’y ajoutent. Ceci après des années de baisse des dotations de l’État.

Malgré ce contexte, le choix est fait de conserver un service public à la hauteur des besoins des Vitriotes et des Vitriots et des projets d’investissement de la ville. Pour y parvenir, un effort sans précédent est mené pour trouver des recettes extérieures et contrôler les dépenses bancaires. À cela s’ajoute une augmentation des impôts locaux, incontournable cette année.

De quoi continuer, pour la municipalité, à agir pour la ville et protéger ses habitantes et habitants.

Pour 2023, la municipalité s’est attachée à bâtir un budget qui préserve des services publics de qualité et qui tourne la ville vers l’avenir en maintenant un haut niveau d’investissement. Pour ce, elle s’est attelée à la recherche de solutions financières lui permettant de faire face à un contexte de contraintes budgétaires d’une ampleur inédite.

Budget impacté de plein fouet

BUDGET GLOBAL : 241 300 000 €

Le budget global de la commune (de fonctionnement et d’investissement) s’élève à 241,3 millions d’euros, en légère hausse par rapport à l’an passé (230 millions d’euros).

Mais il est impacté de plein fouet par l’inflation, avec une augmentation sans précédent des coûts sur chaque poste de dépense. Ce à quoi s’ajoute l’explosion des tarifs de l’énergie, notamment l’électricité (+81 % !). Même si la ville bénéficie de l’amortisseur électricité, dispositif mis en place par l’État à la suite de la mobilisation de nombreux élues et élus, pour venir en aide aux collectivités, elle voit tout de même sa facture énergétique augmenter de 3,2 millions d’euros.

L’inflation a par ailleurs généré la hausse des taux d’intérêt, faisant grimper de 1,5 million d’euros les dépenses de frais financiers des emprunts en cours de la commune.

À ces hausses colossales, il faut ajouter le surcoût engendré par la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires (2,5 millions) ainsi que par l’instauration de la prime Ségur aux agents exerçant au sein d’établissements médico-sociaux (environ 400 000 € par an). Des mesures saluées par la municipalité, mais qui n’ont été accompagnées d’aucune compensation de la part de l’État. Majoritairement, par ce fait, les dépenses de personnel ont bondi de 5,7 %.

Situation financière stabilisée

ENCOURS DE LA DETTE : 160 000 000 €

À côté de cela, la municipalité poursuit sa politique de maîtrise des dépenses. Ainsi, depuis trois ans, elle a stabilisé l’encours de sa dette à 160 millions d’euros, ramenant sa capacité de désendettement à douze ans. Cette situation lui permet d’assurer la pérennité de ses financements d’investissements à venir.

Autre relative bonne nouvelle, pour la première fois, la dotation globale de fonctionnement (DGF), principale dotation de l’État contribuant au financement de la ville, ne baissera pas et sera donc maintenue à environ 5,8 millions.

La dotation de solidarité urbaine (DSU) devrait passer de 5,3 à 5,6 millions et la commune devrait par ailleurs bénéficier de 4,7 millions du fonds de solidarité de la région Île-de-France.

Politique volontariste de recherche de subventions

SUBVENTIONS EXTERNES : + 7 700 000 €

Parallèlement, la municipalité accentue sa politique volontariste de recherche de subventions externes pour financer certains projets. Le volume de ces subventions va passer de 4,8 à 7,7 millions d’euros. Malgré cette gestion rigoureuse, le compte n’y sera pas.

Privée des ressources de la taxe d’habitation sur les résidences principales (2023 étant l’année où plus aucun contribuable ne paiera cette taxe), la municipalité se voit contrainte d’actionner le levier fiscal : les taxes foncières (bâti et non bâti) et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires seront augmentées de 9 %. Par ailleurs, la commune envisage de vendre certaines propriétés foncières (cette mesure ne touchera pas les centres de vacances).

Préserver les services publics, investir pour l’avenir

A contrario, la municipalité ne supprimera aucun service public ni aucun événement, que ce soient les fêtes pour les retraités, la Semaine de la science, les classes d’environnement, le Forum emploi ou les Fêtes du lilas.

ÉDUCATION : 55 680 902€

L’éducation demeure la priorité de ce budget. Les moyens alloués au fonctionnement des écoles sont sanctuarisés, les aides attribuées à leurs projets sont doublées, l’informatisation des classes se poursuit, la gratuité des fournitures et les études dirigées sont maintenues.

La solidarité demeure au cœur des actions municipales avec notamment l’étude de la construction d’une nouvelle résidence autonomie, l’accompagnement personnalisé des jeunes vers l’emploi, la conception d’un espace adapté aux personnes à mobilité réduite inscrite dans le projet d’aménagement des Prairies du Fort ou encore les projets de deuxième épicerie solidaire et d’une maison des femmes.

Un budget de résistance

La municipalité s’engage aussi à soutenir massivement le cadre de vie, l’environnement, la transition écologique, la tranquillité publique, l’action sociale, l’accès aux soins ainsi que la culture et le sport. Elle pérennise aussi le budget dédié aux subventions des associations.

INVESTISSEMENT : 26 500 000 €

Elle poursuit enfin une politique ambitieuse d’investissement, à laquelle elle va consacrer 26,5 millions d’euros avec, notamment, pour ce qui concerne les plus gros postes de dépenses, la construction d’un groupe scolaire, l’entretien de la voirie, des travaux d’optimisation énergétique, le déplacement de l’imprimerie municipale, l’achat de logiciels et de matériel informatique, des travaux d’aménagement.

Ce budget de résistance contribuera à répondre au mieux aux besoins des Vitriotes et des Vitriots et à tourner la ville vers l’avenir.