À l’occasion de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, Vitry en lumière les sportifs amateurs vitriots à travers l’exposition "Dis-moi ton sport". Cette galerie de portraits, accessible tout l'été, sur les grilles de la Maison du tourisme et des projets et sur 11 équipements sportifs, célèbre les passions de 11 vitriots à travers des photographies et des vidéos. Chaque semaine, et jusqu'à la mi-septembre, retrouvez également le portrait de l'un de ces sportifs.
Inès, le choix de l'excellence
À 18 ans, Inès s’apprête à s’envoler, le temps d’un été, pour les Etats-Unis. Dernière destination d’une longue liste de périples qu’elle effectue chaque année en famille. Les voyages sont sa deuxième passion… juste derrière le judo qu’elle pratique à haut niveau
« Depuis petite, j’ai la chance de découvrir un ou deux nouveaux pays tous les ans avec mon père, ma mère et mon petit frère », explique la jeune fille. Brésil, Grèce, Islande, Maroc, Emirats Arabes Unis ou encore Bali… Les voyages sont sa deuxième passion… juste derrière le judo qu’elle pratique à haut niveau.
« J’ai toujours aimé découvrir d’autres cultures, apprendre, me cultiver, c’est grâce à mes parents », assure la jeune fille qui se sait privilégiée.
Depuis la primaire chez Inès, les semaines filent au rythme effréné des activités extrascolaires. Elle énumère : « j’ai pratiqué la guitare, le solfège, en plus de l’apprentissage de deux langues, l’arabe et le polonais, sans compter les nombreux musées comme l’exploradôme où ma mère tenait à m’emmener régulièrement ».
Donner le meilleur de soi-même
Le judo, au milieu de ce planning ministériel lui sert alors de respiration. « J’y vide mon esprit, ça m’est aujourd’hui impossible de subir une routine du « métro-boulot-dodo ». Pas question pour autant de « juste se détendre et participer », ce qui lui plaît dans ce sport, c’est la compétition : se fixer des objectifs, évoluer, se dépasser. Un peu comme à l’école, où elle excelle. L’an dernier, au lycée Epin, Inès a décroché son bac haut la main, avant d’intégrer à la rentrée une école d’architecture, l’ENSAE Paris-Val de Seine.
« Je suis exigeante avec moi-même, je déteste perdre, alors partout je donne le meilleur de moi-même » confie la jeune fille. Le code moral du judo, elle l’applique au quotidien. « Ce sport est classe, il enseigne l’excellence, la réussite, mais dans le respect de l’autre et l’humilité », explique Inès.
Désormais bénévole à l’ESV, elle intervient pour animer les cours de judo auprès des plus petits et participe à des maraudes afin de distribuer des denrées de première nécessité aux personnes démunies. Attentive à l’actualité, la situation politique l’a récemment poussée à s’engager en sensibilisant son entourage à l’importance d’aller voter « Je ne supporte pas l’esprit défaitiste qui pousse certains à subir ».
Au fatalisme ambiant, elle oppose sa combattivité et sa détermination. Dans la vie, comme sur le tatami.
Majda Abdellah
