Les bailleurs au plus près des locataires

Publiée le 08 avril 2020 - Mise à jour le 23 avril 2020

© Hocine Tmimi.

Les offices publics de logements et la société d’économie mixte Semise ont adapté leur organisation du travail pour répondre aux exigences liées à la pandémie. Ils ont multiplié les actions pour rester à l’écoute de leurs locataires et encourager les actions d’entraide et de solidarité.

Les bailleurs sociaux présents sur la ville ont eux aussi dû s’organiser pour faire face à la crise sanitaire et accompagner au mieux leurs locataires. Dès le démarrage du confinement, ils se sont fait le relais des gestes barrières et de distanciation sociale nécessaires en éditant des affiches dans les halls d’immeuble. Des numéros de permanences téléphoniques quotidiennes mais également pour les week-ends et les nuits ont été rappelés et des contacts par mail ajoutés.

"Le personnel, en télétravail, assure des permanences téléphoniques en direction des locataires afin de répondre à leurs questions et aux demandes urgentes, explique Thierry Rosset, le directeur de l’Office public de l’habitat de Vitry. Dix personnes le matin et sept l’après-midi s’assurent également, par téléphone, de l’état de santé des personnes fragiles et, notamment, celles qui sont seules."

Garantir les missions et la sécurité

Pour les agents de proximité des bailleurs, qui continuent d’assurer leurs missions d’entretien des halls, des étages et la sortie des conteneurs poubelles sur le terrain, des mesures ont été prises, lorsque c’était possible, pour les doter de masques, gants et gel hydroalcoolique, en pénurie comme partout en France. Pour mieux les protéger, Michel Leprêtre, président de la Semise, a lancé un appel dans un courrier daté du 2 avril :

"En ce moment difficile, il est essentiel de respecter le travail de chacun, notamment celui de notre personnel de proximité, mais aussi de nos prestataires qui sont en première ligne pour garantir et maintenir les missions qui sont les nôtres pour la sécurité et le bien-être de nos locataires".

Entrées en location suspendues

Les circonstances exceptionnelles, qui bouleversent le quotidien, ont amené les bailleurs à prendre certaines mesures. "Nous acceptons les départs des locataires à la condition que les clés soient remises en loge ou en agence, souligne Pierre Poignant, chef d’agence du groupe Valhophis. En revanche, les entrées en location sont bloquées jusqu’à nouvel ordre. Plus aucune commission d’attribution ne se réunit et ce jusqu’à une évolution positive de la situation actuelle."

Solidarité

Dans cette situation inédite, Hocine Tmimi, président de l’OPH, en appelle "à la solidarité des jeunes afin qu’ils adoptent les gestes barrières et qu’ils restent chez eux. Je demande aux parents de relayer le message". L’OPH a également mis en place "un dispositif de solidarité locataire" afin d’aider au mieux les familles qui rencontreraient des difficultés de paiement de leur loyer.

"La crise sanitaire actuelle a des conséquences économiques et sociales importantes sur l’activité du pays, souligne Hocine Tmimi. Avec ce dispositif, exceptionnel et volontariste, l’Office renforce ses moyens d’accompagnement social pour soutenir ses locataires en difficulté avec un accompagnement personnalisé et des solutions adaptées."

Même écho du côté de la Semise : "une attention particulière sera apportée aux locataires, notamment à ceux qui acquittent leur loyer en liquide, souligne Nathalie Bourgeois, directrice de la Semise. Un échéancier sera possible, selon les cas".

La solidarité s’exprime également au travers d’une campagne d’affichage, éditée par la ville, dans les immeubles, favorisant l’entraide entre locataires et rappelant des numéros utiles comme celui du centre communal d’action sociale : 01 46 82 80 00 (poste 79 73) ou par mail.

Christiane Grave

 

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