Veiller au respect du confinement

La police municipale sur le terrain

Quelques jeunes qui trainent dehors, des personnes qui se pressent à l’entrée d’un supermarché, et même des barbecues intempestifs… La ville, comme ailleurs, a connu des écarts aux règles de confinement et de distanciation sociale. "L’immense majorité de la population respecte les règles", constate toutefois Sofyan El Belqasmi, responsable de la police municipale.

La vingtaine d’agents, sur le terrain de 8h à 20h en deux patrouilles, a effectué depuis le 17 mars près de 5 000 contrôles auprès d’automobilistes et de piétons. Seules 150 verbalisations ont eu lieu, ainsi que des rappels à l’ordre en cas d’attestation de déplacement non conforme.

Les premiers jours du confinement, les policiers ont aussi prêté main forte aux supermarchés pour éviter des attroupements de clients stressés et faire respecter les files d’attente.

Début avril, aux bureaux de Poste Centre et 8-Mai-1945, ils ont veillé au bon déroulement des retraits des allocations. "La Poste nous a sollicité, car elle prévoyait un afflux important de personnes… Effectivement, il y a eu jusqu’à 60 personnes dans les files d’attente", note Sofyan El Belqasmi.

Le tout complété par d’autres actions, dont des interventions pour des conflits de voisinage ou du secours aux personnes vulnérables, constitue un travail d’une grande intensité pour les équipes. "Nos plannings ont été aménagés, nous disposons de masques, de gel, mais le risque sanitaire associé à ce travail de terrain est toujours dans nos esprits", précise le responsable, dont les équipes ont reçu la semaine dernière la visite du maire pour les encourager.  

Maraudes et suivi des centres de quartier

En complément, les équipes des centres de quartier ont mené un important travail de prévention auprès des jeunes et leur famille. "Les centres sont fermés, nous effectuons des maraudes et un suivi à distance", explique Nourdine Chabbi, un des responsables des centres de quartiers préados.

Lors des maraudes, "des jeunes de moins de 15 ans, on n’en voit pas beaucoup. Ils ont globalement bien accepté le confinement. Au-delà, c’est parfois plus compliqué. Il peut y avoir de l’inconscience ou des périodes de relâchement. On explique à nouveau et, si le message a du mal à passer, on contacte les parents", ajoute-t-il.

Au quotidien, un suivi téléphonique des familles est assuré pour repérer les besoins, certaines difficultés étant accrues en période de confinement. Un soutien est apporté pour favoriser le déroulement de l’école à la maison. Grâce à l’outil numérique, des jeux, visioconférences entre jeunes, cahiers de vacances sont également mis en place. Un objectif : aider chacun à tenir.

Naï Asmar