Conseil territorial : gestion de l'eau
Publiée le 02 décembre 2020 - Mise à jour le 11 décembre 2020

La demande d'un délai supplémentaire pour déterminer la réadhésion au SEDIF, et le type de gestion pour l'eau potable à Vitry et dans 8 autres communes, a été adoptée par le conseil territorial, vendredi 27 novembre.
L'établissement public territorial Grand-Orly Seine bièvre (GOSB) détient la compétence de la distribution de l'eau potable depuis peu, et ce transfert a donné une nouvelle opportunité aux villes de se prononcer au sujet de cette très controversée gestion de l'eau.
La date butoir actuelle pour réadhérer ou non au Syndicat des eaux d'Île-de-France (SEDIF), fixée à la fin de l’année, a récemment amené de nombreux conseils municipaux et conseils territoriaux à se prononcer.
Neuf communes de l'EPT Grand-Orly Seine Bièvre (GOSB), « volontaires pour sortir du SEDIF », ont obtenu un délai supplémentaire de réflexion et, ainsi, une prolongation de la convention de coopération avec le SEDIF : Vitry, Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Fresnes, Gentilly, Ivry, Le Kremlin-Bicêtre, Orly.
Elles ont su convaincre la majorité des 24 communes du GOSB de l'importance d'un délai pour approfondir les dossiers, réfléchir et concerter leurs habitants. Elles regrettent de n’avoir pas pu obtenir de dialogue avec le syndicat malgré une récente médiation du préfet de région.
Un choix sur une question complexe
- Soit poursuivre l'adhésion au SEDIF lié, par délégation de service public, à Véolia, une gestion éprouvée et critiquée.
- Soit prendre une autre voie pour explorer les possibles et, notamment, la régie publique.
Dans cette seconde configuration, le non-renouvellement de l'adhésion au SEDIF nécessiterait la construction de nouvelles canalisations, a fait savoir le syndicat, alors que les 9 villes souhaiteraient une déconnexion virtuelle.
Donner le choix politique aux habitants
Pierre Bell-Lloch, maire de Vitry, conseiller territorial délégué à l’eau, pointe « des variables insécurisantes sur les travaux, le rachat ou la construction d’un réseau, le coût de la déconnexion et les frais d’amorçage ». « Nous espérions, ajoute-t-il, pouvoir organiser un référendum local sur les 9 villes. Ce délai est nécessaire pour aller vers notre population, lui donner le choix politique de rejoindre une régie publique et d’en assumer avec nous les conséquences. »
Michel Leprêtre, président du l'EPT 12, a conclu le débat en saluant « le sérieux et la rigueur des échanges. Il y avait un besoin d'éclaircissements, pour preuve les confrontations et idées au cours des 25 interventions et plusieurs centaines de connexions sur Internet où a été diffusé en direct le conseil territorial ». « Alors que les décisions de chaque commune sont respectées au sein de notre coopérative de villes, a-t-il ajouté, force est de constater qu'en raison de la crise sanitaire, le débat sur l’eau n’a pas pu avoir lieu avec les habitants. »
Gwénaël le Morzellec
L'établissement public territorial Grand-Orly Seine Bièvre (GOSB)
Le Syndicat des eaux d'Île-de-France (SEDIF)