Maeva Durand : faire progresser les droits des minorités

Publiée le 02 avril 2021 - Mise à jour le 02 avril 2021

Maeva Durand porte la politique de lutte contre les discriminations à Vitry, en tant que conseillère municipale déléguée. © Sylvain Lefeuvre

Elle s'apprête à soutenir une thèse en sciences sociales et porte la politique de lutte contre les discriminations à Vitry, en tant que conseillère municipale déléguée. Pour clôturer ce mois de mars et notre série de témoignages consacrée aux droits des femmes, Maeva Durand partage sa vision, son ambition pour Vitry et son parcours.

Que représente pour vous le 8 mars ?

Cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes est une occasion de se rappeler l’histoire des luttes collectives et de faire, chaque année, le bilan sur la question de l’égalité et de l’émancipation des femmes.
Son origine s’ancre dans les luttes des ouvrières du textile aux États-Unis au début du XXe siècle. C’est Clara Zetkin, intellectuelle et militante communiste, qui propose son instauration en 1910.

Plus d’un siècle plus tard, le combat reste d’actualité, d’autant plus avec la crise sanitaire que nous traversons. On a bien vu que les métiers invisibilisés, peu rémunérés et pourtant en première ligne sont très souvent exercés par les femmes.

On le voit aussi avec la loi de transformation de la fonction publique qui porte une double attaque sur les femmes. En tant qu’usagères du service public, elles qui représentent 80 % des familles monoparentales, particulièrement touchées par la précarité. Et en tant qu’agentes du service public puisqu’elles représentent 60 à 70% des effectifs.

Comment vous inscrivez-vous dans ce combat ?

D’abord en tant que militante et élue. En charge de la Lutte contre les discriminations, je souhaite poursuivre les politiques menées à l’échelle locale et contribuer à l’évolution des mentalités par l’éducation et la culture. Mais il faut aussi travailler à l’échelle nationale pour s’attaquer aux mécanismes structurels. Le gouvernement consacre un milliard à la lutte pour les droits des femmes, déclarée prioritaire, et accorde vingt milliards de CICE aux entreprises sans contrepartie…

La lutte contre les discriminations, c’est mener conjointement la lutte pour les droits des femmes, pour les droits LGBTI, antiraciste et décoloniale.

Les personnes trans, les plus invisibilisées, comme les personnes sans papiers doivent bénéficier du même accompagnement administratif que tous nos concitoyens, sans peur des discriminations. Nous devons mener des projets éducatifs contre toutes les formes de discriminations, contre tous les stéréotypes. Faire progresser les droits des minorités, c’est faire progresser la société, tout le monde en bénéficie.

Quel est votre parcours ?

Je suis issue d’une famille monoparentale, d’une mère femme de ménage, de l’est de la France. Je me suis syndiquée très tôt, en tant qu’étudiante, et j’ai beaucoup travaillé avec des associations d’anciennes militantes du MLF, ce qui a structuré ma vision du monde. J’ai mené des études de sociologie et, après l’obtention de mon master à l’école des hautes études en science sociales (EHESS), je vais bientôt soutenir ma thèse. Je suis aujourd’hui attachée temporaire de recherche en sciences politiques, à mi-temps. Je travaille sur le rapport au politique des femmes ouvrières et employées, un sujet assez lié à mon militantisme. Je suis arrivée à Vitry en 2014, encore étudiante. J’ai tout de suite aimé cette ville accueillante et ouverte. Il y a du brassage culturel, du vivre-ensemble, de la solidarité, de la convivialité. Et des politiques publiques qui marquent son identité et me correspondent.

 

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