Les petits Vitriots retrouvent leur école

Publiée le 26 avril 2021 - Mise à jour le 27 avril 2021

© Sylvain Lefeuvre

Les écolières et écoliers sont retournés dans leur classe ce lundi après un 2e confinement. Parents, enseignants et personnels réclament plus de remplacements et de précautions.

Nouveau retour dans la classe, après une suspension sanitaire nationale d’une semaine en école à distance juste avant 15 jours de vacances. Les petits élèves vitriots reprennent donc leurs habitudes.

Pour assurer cette rentrée, des mesures sanitaires ont été refixées par le gouvernement. Dès le premier cas covid dans une classe, celle-ci doit être fermée, ce qui amène les parents à s’organiser pour garder leur enfant à la maison. De plus, une nouvelle campagne de dépistage par test salivaire est prévue, jeudi et vendredi, dans les maternelles et élémentaires de la ville.

Parcours du combattant pour les équipes éducatives...

Ce lundi matin 26 avril, à l'école Jean-Jaurès, ils tendent consciencieusement les mains au coup de spray dispensé par la directrice qui les salue d’un rapide « bonjour ». Pourtant, les enfants sont impatients d’être dans la cour pour retrouver les irremplaçables copines et copains. À cette reprise après un deuxième confinement en un an, les enfants eux sont toujours prêts.

La directrice, à l’écoute et concentrée, entame le sprint avec deux enseignants absents « et la promesse de l’inspection académique d’un remplacement ». Virginie Soares attend enfin pour cette semaine les autotests promis aux adultes.

« La règle de non-brassage nous amène à modifier l’organisation, avec trois services de récréation, 3 salles dorénavant dédiées à l’étude et un problème pour les élèves UP2A ne parlant pas français, supposés travailler régulièrement en classe reconstituée de deux demi-groupes distincts… Bref, la situation est tout le temps tendue. »

... et pour les parents

Elie, qui travaille chez lui, s’attend à devoir garder à nouveau ses enfants à la maison, « puisque la règle du non-brassage s’applique et que les enfants des classes d’enseignants absents ne seront pas accueillis à l’école ».

Vanessa, personnel soignant, raconte la réalité de son fils Adam, 8 ans, dans un tunnel de 6 semaines : « cas covid de la maîtresse non remplacée, puis covid pour toute la famille confinée à la maison, puis les vacances ».

Un papa chauffeur de poids lourds garde son fils dès ce matin : « la maîtresse avait une absence programmée, prévue à l’origine pendant les vacances, mais elles ont été décalées. Mon patron a trouvé une solution pour aujourd’hui, mais pour demain… On aimerait qu’il y ait des petits remplacements ».

Une reprise en mode dégradé faute de moyens

Un panneau devant l'école Jean-Jaurès affiche 582 heures non remplacées depuis le début de l’année… à côté des coordonnées du ministère de l’Éducation nationale et du rectorat.

À la FCPE, aux syndicats d’enseignants, Snui-Ipp, Sgen-CFDT, CGT Éduc'Action, SUD Éducation, UNSA Éducation, SNALC et FEP-CFDT, on affichait encore récemment inquiétudes et exigences dans une pétition commune.

S’ils ont été entendus sur la fermeture de la classe dès les le premier cas et la généralisation des tests, restent sans réponse la demande de vaccination de tout le personnel en élémentaire et secondaire, la distribution de masques aux élèves et personnel et encore des moyens pour les remplacements et la création de poste pour la rentrée de septembre en enseignement, psy, santé, social, administratif, vie scolaire.

La reprise de cette fin avril qui se réalise en effet en mode dégradé, en raison du manque de moyens programmés, est aggravée par la crise sanitaire. À cause du manque de remplaçants, depuis cet hiver et jusqu'à la veille des vacances, lors de l’acte 5 du Printemps des parents, sur le parvis de l’hôtel de ville, la FCPE et de nombreux parents soutenus par les élus faisaient entendre leur insatisfaction. De même, les enseignants, via les syndicats, avaient pointé leur colère face au nombre sans précédent d’absences non-remplacées.

678 heures de cours non-remplacés à Vitry, désormais derrière Paris, sont indiquées sur la plateforme internet de la FCPE ouyapacours

Gwénaël le Morzellec

Dispositif d'accueil des enfants de personnels indispensables à la crise sanitaire
Pendant la première semaine de suspension, une vingtaine de jeunes Vitriots en élémentaire et une quarantaine en maternelle, dont les parents occupent des emplois indispensables, ont été accueillies. Un effort tenu grâce aux enseignants et aux AVS, agents d’entretien et gardien, de la restauration, personnel de la ville, tandis que durant les vacances, les équipes des centres de loisirs ont alterné, pour eux, jeux en plein air, activités créatrices et ateliers à emporter à la maison.

 

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