10 mai : souvenons-nous

Publiée le 10 mai 2021 - Mise à jour le 12 mai 2021

Lundi 10 mai, le maire, Pierre Bell-Lloch, et la municipalité commémoraient les mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, place Nelson-Mandela. Un temps chargé d'émotion, alors que la France célèbre cette année les 20 ans de la loi Taubira déclarant la traite et l'esclavage crimes contre l'humanité.

« Le devoir de mémoire dont j'ai la délégation, c'est l'obligation morale de se souvenir d'un moment historique tragique et de ses victimes pour qu'un événement de ce type ne se reproduise pas et puisse rentrer dans notre histoire commune », indiquait, dans son allocution, Laurence Jeanne, conseillère municipale déléguée à l'Insertion populaire, aux anciens combattants et au devoir de mémoire.

Rappelant en quelques mots les grandes dates de l'histoire de la traite et de l'esclavage, et la mémoire trop longtemps niée des plus de 1,5 million d'esclaves déportés depuis l'Afrique par la France, Luc Ladire, premier adjoint au maire, poursuivait :

« Aujourd'hui, il nous faut construire le chemin de la transmission, bâtir des ponts permettant aux femmes et aux hommes de mieux se connaître, à travers des espaces et des temps dédiés. La culture nous offre ce réceptacle au travers de l'écriture, la poésie... Ne laissons pas l'abjecte nous diviser, nous opposer, que nos voix convergent afin de laisser l'écho de la vie se propager. »

Avant que la chanteuse Keh Mey n'interprète majestueusement l'un des gospels les plus puissants « Amazing Grace », Fatmata Konaté, adjointe au maire en charge de la Culture, de la communication et de la participation citoyenne, partageait la lecture du poème intitulé En vérité…, d'Aimé Césaire, poète martiniquais, promouvant la culture africaine victime du racisme engendré par le colonialisme.

Clôturant la cérémonie et remerciant les Vitriots qui s'étaient arrêtés dans leur cheminement pour participer au recueillement, le maire, Pierre Bell-Lloch, indiquait :

« Nous allons nous attacher à développer cette commémoration pour, collectivement, comprendre cette page douloureuse de notre histoire, transmettre et construire ensemble une nouvelle page d'histoire respectueuse de tous les peuples. »

2001 - Marcel Rosette, maire de Vitry, crée l'Association de descendants d'esclaves noirs et leurs amis

Il y a vingt ans, le parlement français vote une loi déclarant la traite négrière et l’esclavage crimes contre l’humanité (dite « loi Taubira »). Quelques mois plus tard, Marcel Rosette (1926-2006), ancien sénateur-maire de Vitry, lui-même descendant, par son père, d’esclaves noirs du Mozambique déportés à l’île Maurice, et qui a travaillé aux lois mémorielles, fonde l’Association des descendants d’esclaves noirs et leurs amis (ADEN). Aujourd’hui présidée par Daniel Voguet, avocat à la cour de Paris et militant des droits de l’homme, l’ADEN continue d’œuvrer pour le devoir de mémoire et lutte contre toute forme de racisme et de discrimination.

Commémoration du 10 mai 2021

 

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