Centre de vaccination, paroles de Vitriots

Publiée le 12 mai 2021 - Mise à jour le 21 mai 2021

Vitriots et habitants des villes proches viennent se faire vacciner contre le covid 19, à Vitry, au centre de vaccination ouvert au palais des sports Maurice-Thorez. Reportage au centre qui assure plus de 600 injections Pfizer par jour.

Ce lundi 10 mai, l’accès au vaccin, selon la stratégie établie par le gouvernement, s’ouvre à tout adulte porteur de facteur de comorbidité et aux 50 ans et plus. À partir de mercredi, elle est même accessible à tous les adultes dès lors qu’il reste des rendez-vous disponibles pour le lendemain. Cette semaine, plus de 600 injections par jour sont réalisées.

Vaccination en 1 heure

« C’est un centre bien organisé », témoigne une des infirmières. « L’accès plus large aux vaccinations décidé par le gouvernement simplifie l’accueil », témoignage, soulagé, Michaël, agent de la ville volontaire de la direction du Développement du territoire communal, débriefé chaque matin, comme ses collègues, sur les nouveautés mises en place nationalement.

« C’est simple : un coup de téléphone pour les rendez-vous et, sur place, le personnel très gentil nous a bien reçus », témoignent Pauline, 73 ans, et Bernard, 74 ans, Vitriots.

« Cela ne m’a pris qu’une heure, et c’est en plein centre-ville », indique Hounia, 49 ans, également Vitriote, reconnue vulnérable pour sa tension, en quittant le centre déployé au palais des sports.

En effet, toute l’organisation – réception de vérification des rendez-vous dès l’entrée du palais, réception administrative (en fond la réception téléphonique) et espace d’attente prévaccination, puis tentes de vaccination et, enfin, espace d’attente post-vaccination – est fluidifiée par des accompagnateurs attentifs.

« J’ai fait tous les postes dans ce front contre la pandémie », indique Magalie, du service municipal Vie de quartier, aujourd’hui à l’accueil téléphonique. Volontaire du personnel communal parmi d’autres, son rôle et indispensable aux côtés des professionnels médicaux (municipaux et extérieurs).

En famille, en couple ou seul

Zheleg, jeune Vitriot, accompagne ses deux parents, restaurateurs à Vitry, qui parlent peu le français. Assis comme une dizaine de personnes sur des chaises bien espacées, ils attendent, dans l’espace post-injection pendant les 15 minutes réglementaires de contrôle de santé, qu’on les appelle par leur nom pour leur donner le certificat de vaccination.

« Mes parents rencontrent des gens en permanence à cause de leur profession, témoigne-t-il, ils n’ont pas peur, mais il faut se faire vacciner pour protéger tout le monde. »

Noa, 18 ans, parisienne, et Benjamin, 19 ans, de Cachan, sont ici pour la première fois. Leur fonction, elle, auxiliaire de puéricultrice, et lui, étudiant de 2e année en médecine, stagiaire à l’hôpital, les amène ici. « J’avoue que ça m’arrange aussi pour partir en vacances », reconnaît-elle. « Je suis jeune et solide, dit-il mais je veux éviter de contaminer des gens ou de précipiter le départ de mon père très malade. »

Monique, 69 ans, de Villejuif, est venue seule pour recevoir sa 2e injection, « pour mes petits-enfants, se protéger soi et protéger les autres ».

Tout comme Laëtitia, 44 ans, d’Ivry, à la recherche « de tranquillité d’esprit » pour travailler dans une profession exposée et pour son entourage. « Il ne faut pas hésiter, faire confiance », ajoute-t-elle, en précisant qu’elle a perdu plusieurs proches à cause de la pandémie.

Gwénaël le Morzellec

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