Mobilisation des AESH

Publiée le 04 juin 2021 - Mise à jour le 10 juin 2021

Jeudi 3 juin, des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AEH) dans les écoles étaient en grève. Ils protestaient contre une organisation qu’ils estiment durcir leurs conditions de travail.

Des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) qui contribuent à l’inclusion scolaire des élèves porteurs de handicap n’ont pas travaillé dans les écoles maternelles et élémentaires jeudi 3 juin pour participer au mouvement intersyndical de protestation marqué nationalement ce jour-là.

Précarité et dégradation des conditions de travail

Beaucoup de ces contractuels de l’État, en provenance du département du Val-de-Marne, ont rejoint la manifestation dans la capitale où une délégation a été reçue au ministère. Ils s’opposent en particulier à la nouvelle organisation prévue à la rentrée prochaine dans le département qui dégraderait leurs conditions de travail et les précariserait.

Mobilisations pour une amélioration des droits

« À la dernière réunion syndicale d’information fin mai, à Créteil, nous étions 70, indique Djamila Tamara, représentante syndicale départementale FNEC FP FO et AESH à Vitry. Depuis plusieurs mois, nous revendiquons une amélioration de nos droits (statut salaires, formation) et, pour toute réponse, la DASEN nous informe qu’elle va alourdir notre charge. »

« Concrètement, on va nous utiliser en plusieurs unités localisées pour l'​inclusion scolaire (ULIS), nous faire passer d’une école à une autre, du premier et second degré, être une AESH individuelle pour un enfant le matin et peut-être collective dans un autre établissement l’après-midi », precise-t-elle.

Ces dégradations décriées seraient la conséquence d’une organisation par large secteur pilotée par un pôle inclusif d’accompagnement (PIAL) dont le déploiement s’achèvera en 2022 en France. Comment, dans ces conditions, conserver le travail d’appoint que beaucoup sont amenés à prendre pour « arrondir les fins de mois » ? s’interroge la syndicaliste.

Les AESH en colère réclament donc l’abandon du PIAL et du projet de mutualisation. « Beaucoup d’AESH, précise Djamila Tamara, ont refusé de signer l’avenant qui leur était envoyé. »

Gwénaël le Morzellec

 

 

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