Grève dans l'Éducation le 23 et action au collège Rolland

Après la mobilisation de parents d’élèves FCPE,  le 22 septembre, la Directions des services départementaux de l’Education nationale a fait assurer très rapidement le remplacement d’un professeur de français absent et a promis, dès cette semaine, celui d’un second prof de français ainsi que des solutions provisoires en interne pour le latin, le grec et les arts plastiques. « Le prof d’EPS en congé paternité ne sera pas remplacé », signalent cependant les parents.

Contexte

Mobilisation de parents d’élèves ce mercredi 22 septembre devant le collège Romain-Rolland, grève marquée des enseignants du secondaire et du primaire jeudi 23… Le ton monte contre les absences de profs non-remplacés et le manque d’ AESH.

Dès 7h30, ce mercredi 22 septembre, une quinzaine de parents d’élèves, notamment de la FCPE, ont suspendu leur activité pour venir manifester leur colère contre l’Éducation nationale. Motif : le non-remplacement de plusieurs professeurs absents. L’occupation du bureau du principal afin de faire pression sur la DSDEN était prévue, mais seule la banderole a pu être étendue sur les grilles de l’établissement.  

4 profs non remplacés

« Nous avons envoyé un courrier il y a 10 jours au rectorat et à l’inspection académique pour expliquer que l’après rentrée était tendue, explique Thi-Minh Georges, présidente du conseil local de la FCPE. D’abord, il nous manque 4 professeurs qui ne sont pas remplacés, en français-latin-grec, EPS, français et arts plastiques. Pour trois d’entre eux, l’absence était anticipable. Certains élèves sont en rupture pédagogique au collège depuis l’an passé. »

Un mois sans français

C’est le cas du fils d’Annie. « Depuis un mois sans prof de français, il commence maintenant à me dire que cela lui manque, tout comme le sport. Il a déjà subi ça l’an dernier en 6^e, sans parler de l’enseignement très perturbé lors du confinement en CM2. » Laurence confie : « dès le début de l’année scolaire, on se sent inquiet et démuni ». Katia laisse, elle, exploser sa colère contre le ministre : « M. Banquer met en avant l’école ouverte, mais sans prof, en s’appuyant sur l’embauche en CDD de contractuels sous payés ».

Dans les jours à venir, les parents ont décidé de renforcer encore leur action et de demander une audience au rectorat.

Maternelles fermées à la grève du 23

À l’école primaire, des mécontentements sont également exprimés. Chez les professeurs des écoles, la mobilisation à l’appel intersyndical pour la grève du jeudi 23 septembre, axé sur les salaires, semble remporter un écho important. À Vitry, cinq maternelles (D.-Casanova, P.-Éluard, J.-Moulin, B.-Pascal, J.-Verne) et une élémentaire (A.-Makarenko B) s'annoncent fermées. Ailleurs, les équipes ne seront souvent pas au complet.

Défaut d’AESH

Les professionnels dénoncent aussi la situation alarmante des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

« On a déjà relevé une quinzaine d’absences d’AESH pour des enfants pourtant notifiés par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) dans 12 écoles, mais, selon moi, une quarantaine au moins manquent à Vitry, s’émeut Dominique Angelini, représentante départementale SNUipp-FSU, directrice d’école maternelle à Vitry. De tels enfants dans une classe, sans accompagnement, ne sont pas bien, ni le reste des élèves. Les nouveaux pôles d’inclusion et d’accompagnement local (PIAL) qui gèrent ces emplois n’auraient pas encore de coordinateur.

Les enseignants soulignent d’autre part des impréparations au moment de la rentrée : manque de définition de protocole, absence de masque, de purificateur d’air, et dénoncent des effets d’annonce. Ils réclament toujours des moyens pour baisser les effectifs par classe, notamment, comme prévu dans les grandes sections et les CP.

Gwénaël le Morzellec