Médiateurs familiaux, rétablir le dialogue
Publiée le 09 novembre 2021 - Mise à jour le 09 novembre 2021
À travers la ville, des médiateurs familiaux proposent d’accompagner couples et familles confrontées à des situations de crise. Rupture de communication, divorce et séparation, tensions intergénérationnelles... des solutions existent : elles passent par le rétablissement du dialogue.
“Souvenez-vous : pas de colère, on est là pour Zoé !” Sur un grand tableau, son paperboard, Dalila Mesbahi, médiatrice familiale, écrit les thèmes et les idées qui germent au fil de l’entretien. Face à elle, aujourd’hui, des parents séparés. Mais le canapé accueille aussi des couples, des frères et soeurs, des grands-parents en crise, qui viennent avec l’espoir de trouver une solution à leurs problèmes en dialoguant : pensions alimentaires, problème de garde, liens avec les petits-enfants, héritage…
“Je travaille énormément la reformulation, explique Dalila. Tout commence par les mots.”
Comme elle, à Vitry, ils sont une quinzaine de médiateurs familiaux en activité dans la ville. Employés au sein de deux associations, Espace droit famille et Dinamic, ils interviennent à la demande des familles ou de la justice afin de résoudre les difficultés rencontrées à une étape de la vie au sein de la sphère familiale. “Ce que nous expliquons aux personnes qui font appel à nous, c’est que les crises sont des moments normaux, aucune n’est fatale et définitive, tout passe quand on décide de se confronter au problème avec l’envie d’agir”, souligne Dalila.
Un accompagnement concret
Ni assistants sociaux ni psychologues, les médiateurs familiaux ne fournissent pas de thérapie, mais un accompagnement concret sur quelques séances. “On fait appel à un médiateur parce qu’on rencontre un problème précis, et que le dialogue est rompu”, explique Marouane El Hilali, responsable de l’association Dinamic. Le médiateur est là pour assurer un cadre d’échange apaisé et laisser la parole se libérer dans le respect et l’écoute mutuelle.
Un contrat de confiance
Toutes les familles sont concernées : si le français n’est pas forcément bien maîtrisé, un interprète de la langue souhaitée peut participer à l’entretien. Avant de se lancer, chaque partie s’engage à respecter les règles de la médiation : respect de la confidentialité, interdiction de toute forme de violence et, surtout, implication personnelle. Car aucune solution toute faite ne sera posée sur la table par le médiateur. “C’est le plus beau dans ce métier, confie Dalila. On fait confiance aux gens, on croit en leurs compétences et en leur bon sens, car ils sont capables de trouver le bon accord.”
Majda Abdellah
Les médiateurs familiaux vous accueillent :
• À la Maison de l’enfant et de la famille la Parentèle, 5, allée du Petit-Tonneau.
• Au groupement associatif Cithéa, 23 bis, rue Clément-Perrot.
• Au Cithéa 94 - Cap Familles & Dinamic, 54-56, avenue Paul-Vaillant-Couturier.
Une participation financière est demandée, entre 2 et 131€ selon les ressources
Plus d’infos au 01 46 01 99 19