Un atelier "grand frère" pour lutter contre le harcèlement

Publiée le 25 novembre 2021 - Mise à jour le 29 novembre 2021

Dans le cadre de la Semaine de la parentalité, les adolescents du centre de quartier Blaise-Pascal scolarisés en 3e ont planché, lundi 22 novembre, sur la réalisation d'un livret "grand frère" pour protéger les 6es face au fléau du harcèlement.

"À partir de quand débute le harcèlement ?" C'est l'une des nombreuses questions auxquelles les adolescents du centre de quartier Blaise-Pascal étaient invités à répondre au cours d'un atelier organisé par les animateurs Kadidiatou, Dorian et Hacenne. Objectif : parvenir à réaliser un livret grand frère afin d'initier un lien protecteur des élèves de 3e envers les 6es victimes de harcèlement. 

"Nous souhaitions sensibiliser les plus grands du centre, tous en 3e, à l'accueil des plus petits, les 6es, afin de faciliter leur intégration au sein du centre de quartier et par extension au sein du collège également", explique Miguel Lechevalier, directeur du centre de quartier.

Des clés pour agir

Pour nourrir le débat, les animateurs font appel à des mises en situation, toutes très concrètes : 

" Que faire si un 6e se fait frapper ?"

"Comment réagir si mon ami harcèle un 6e et me demande de garder le secret ?"

 "Quelles réactions adopter si des camarades se moquent d'un élève via une conversation de groupe en ligne?"

À chaque fois, les réponses éclairées par les animateurs tiennent en quelques mots. Face à ces situations, il faut, expliquent-ils en chœur,  intervenir pour apporter son aide immédiate et surtout transmettre l'information à un adulte.

"Cela ne sert à rien de garder ces histoires secrètes, c'est un énorme poids sur les épaules, il ne faut pas hésiter à se confier pour ne pas culpabiliser de n'avoir rien fait", rappelle Dorian.

Des outils pour apprendre la bienveillance

Au cours de leurs échanges, les adolescents ont identié 10 commandements à respecter afin de faire preuve de bienveillance à l'égard de leurs camarades plus jeunes : respect, sociabilité, accompagnement dans l'aide aux devoirs, explication des règles du collège...

"Il faut rigoler avec les plus jeunes, engager la discussion", insite Mehdi, l'un des participants à l'atelier. 

"Il faut faire attention : le harcèlement prend des formes différentes, y compris verbales. Et je sais que les mots font souvent plus mal que les poings", ajoute Abeka. 

Durant plus d'1h30, interventions, exemples et interrogations personnelles se sont mutipliés. Kadidiatou, animatrice, le confirme : "Le harcèlement n'est pas du tout un sujet tabou, les enfants expriment une demande réelle d'aborder le sujet, ils se posent énormément de questions".

"Avec toutes les idées rassemblées, nous allons pouvoir éditer et faire imprimer ce livret pour le mettre à disposition des jeunes au centre", assure le directeur. Prochaine étape pour continuer dans cet élan de fraternité : l'organisation d'un grand goûter  d'intégration entre 3es et 6es.

Ruth Rabet

La semaine de la parentalité

 

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