Le logement, une préoccupation majeure

Publiée le 02 mars 2022 - Mise à jour le 07 mars 2022

Le logement est la première préoccupation des Français et des Vitriots. Pourtant, les subventions de l’État diminuent. Avec le Forum du logement, la municipalité engage une mobilisation collective sur ce thème prioritaire, avec la perspective d’interpeller le gouvernement.

Prix élevés pour se loger, logements privés dégradés, délais d’attente dans le parc social… Le 8 février dernier, le maire, Pierre Bell-Lloch, aux côtés de 58 élus d’autres villes, s’indignait dans une tribune publiée dans le journal Le Monde. Le 27e rapport annuel sur l’état du mal-logement en France de la fondation Abbé-Pierre estime en effet à 15 millions le nombre de personnes au logis fragilisé, voire à la rue. Il pointe dans le même temps, depuis quatre ans, une baisse de 1,82 % à 1,63 % de la part des dépenses publiques qui y sont consacrées dans le produit intérieur brut.

“Le logement est un thème majeur, trop peu abordé”, souligne Alain Gaulon, président de l’union locale de la Confédération nationale du logement (CNL), qui participe à la démarche du Forum du logement.

Vitry, ville bâtisseuse

De son côté, la ville de Vitry est une bâtisseuse dynamique de logements sociaux, à hauteur de 40 % du parc total. Elle accompagne les bailleurs sociaux dans leurs projets de construction et de réhabilitation par des garanties d’emprunts et des subventions.

Pourtant, en 2022, l’aide de l’État à la surcharge foncière pour les sites pollués va diminuer. “Une baisse qui s’ajoute à celle, constante et ancienne, de l’aide à la pierre pour construire, et à la disparition des subventions pour réhabilitation sans lesquelles il est difficile de maintenir un parc social en très bon état”, souligne Sébastien Ratel, du service Habitat de la ville.

Des situations difficiles

Des baisses des aides de l'État ? Pourtant, les besoins sont là. “Une femme qui dort dans sa voiture après une séparation en attendant un logement social, des habitants hébergés tour à tour chez des proches, une famille avec 3 enfants dans 26 mètres carrés…

Sans compter les innombrables problèmes d’entretien, d’exiguïté, d’infiltration, de remontées d’eau usées que nous relevons”, pointe la permanence locale de l’Agence départementale d'Information sur le logement (ADIL). Certaines amicales de locataires se sentent également impuissantes, telle celle de la résidence sociale HLM privé SAIMV. Dieudonné Binzi, à sa tête, s’épuise à réclamer réparations et quittances. “Mes fenêtres sont bloquées depuis cinq ans, déplore-t-il. Une voisine a condamné la chambre de ses enfants, trop humide. Et la pétition signée de 98 personnes dès 2018 n’y peut rien.”

Le service Habitat de la ville, qui enregistre les demandes de logement dans le parc social, a reçu 6 800 sollicitations, dont 21 % pour une première demande, en 2020. Une année sans livraison de programmes neufs, où seuls 140 logements vacants ont pu être proposés par la mairie. Avec le Forum du logement, la municipalité engage une mobilisation collective sur ce thème prioritaire à ses yeux, avec la perspective d’interpeller le gouvernement.

Gwénaël le Morzellec

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