Maeva Durand : la solidarité est donc plus que jamais nécessaire

Publiée le 17 mai 2022 - Mise à jour le 17 mai 2022

Le ciné-débat organisé par les 3 Cinés Robespierre mardi 17 mai, avec la projection du film « Un visa pour la liberté : Mr. Gay Syria », s’inscrit dans la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Paroles de Maeva Durand, adjointe au maire chargée de la Lutte contre les discriminations.

La lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie reste-t-elle d’actualité ?
Originaire du Québec, la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie est organisée chaque année le 17 mai en France, car c'est le 17 mai 1990 que l'Organisation mondiale de la santé a supprimé l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Sur les 189 États des Nations unies, 74 pénalisaient encore l'homosexualité – dont la peine de mort dans 9 États. En France, rappelons-nous de Sébastien, 35 ans, brulé vif à son domicile parce qu’homosexuel au début des années 2000. En février 2021, impulsée par la Défenseure des droits, des juristes ont recueilli de douloureux témoignages de victimes de discriminations. Cette année, une autre étude montre que 53 % des femmes lesbiennes ont été victimes d’agressions ou de fortes discriminations au travail en raison de leur orientation sexuelle. En résumé, il n’y a pas de « petites discriminations », car toutes brisent des vies. À Vitry, plusieurs dispositifs existent pour sensibiliser les jeunes sur ces questions, à travers des programmations culturelles et éducatives. Le Point accueil et écoute jeunes (PAEJ) est un lieu de rencontre, mais aussi de soutien. Par ailleurs, l’homophobie reste punie par la loi. Il ne faut pas hésiter à solliciter les services de police, mais aussi les élus. C’est à travers des services publics de proximité, des associations engagées, qu’il est possible d’aider concrètement les personnes qui subissent des discriminations, mais aussi de construire du vivre ensemble.

Quel est le sens de la soirée organisée aux 3 Cinés Robespierre ?
La programmation du cinéma Robespierre permet de faire le lien entre des luttes qui se rejoignent et se nourrissent. Les questions des réfugiés, du racisme et de la xénophobie, de l’homophobie, mais aussi des guerres menées par un impérialisme se posent conjointement. Le système dans lequel nous vivons amène à faire « le tri » entre immigrés, entre hommes et femmes, entre homosexuels et hétérosexuels, pour savoir qui a le droit de vivre avec dignité. À l’heure d’un libéralisme généralisé, nous assistons au contraire à une réduction de nos libertés fondamentales (se déplacer, désirer). La solidarité est donc plus que jamais nécessaire. Un film qui saura faire réfléchir, avec Amnesty International et l’association ANKH que nous remercions vivement.

 

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