Festival sur les Pointes

Sylvain est un festivalier heureux. Attablé avec des Vitriots qu’il vient de rencontrer, il résume ces quatre jours : « Qu’y a-t-il de mieux dans la vie que la bonne musique, des sourires et rencontrer de nouvelles personnes dans un cadre chaleureux à un prix abordable ? »

Cette année, après deux ans d’absence à cause du coronavirus, le festival s’étalait sur 4 jours, avec une programmation éclectique allant du reggae au punk les jeudi 19 et vendredi 20 mai et se concluant le week-end par du rock, de l’électro ou de la world music avec la sublime Marina Sati ou le combo funk Vaudou Game. Notre festival vitriot a une âme, grâce au lieu et sa décoration, il défend une ligne éditoriale rare de découverte musicale, tout en maintenant  des prix accessibles à tous, à vivre en famille. Cette année, le collectif Med Arcade venu en voisin du Crapo avec ses jeux vidéo vintage géants a ravi enfants et parents. Tout était réuni pour une magnifique édition, si la fréquentation n'avait pas été en baisse.

Les facteurs sont multiples, comme nous l’explique Aurélien, programmateur du festival :

« Les salles de concert ne sont pleines nulle part, les artistes nous le confirment, aucun festival n’affiche complet. Le public n’est pas encore revenu. Nous n’avons pas maintenu le camping cette année et les nombreux provinciaux qui achètent la moitié des pass 4 jours ne sont pas venus et, enfin, les Fêtes du lilas, qui se déroulaient le même week-end, n’ont pas joué en notre faveur. »

La baisse de fréquentation entraîne une baisse des rentrées d'argent et pourrait fragiliser la suite des événements au Kilowatt : « Nous allons demander à nos partenaires publics de nous aider pour passer cette période compliquée ».

Sylvain, venu de Chartres pour l’édition, conclut :

« Je me demande si les Vitriots se rendent compte de la chance d’avoir un tel festival en plein cœur de ville avec une telle proposition artistique. Moi, perso, je reviendrai l’année prochaine. »