Les échecs, un sport cérébral qui a du succès

Publiée le 15 décembre 2022 - Mise à jour le 15 décembre 2022

©2022 Julian Renard

Chaque mardi, l’association de quartier du Port-à-l’Anglais propose des cours d’échecs aux enfants, avec un professeur du club de Vincennes. Un véritable succès qui pourrait se poursuivre avec des cours à destination des adultes, les samedis.

Mardi 29 novembre, 18h. Les enfants poussent un à un la porte du centre de quartier du Port-à-l’Anglais. Excités par leur journée d’école, ils bavardent sans discontinuer et remuent des pieds sur leurs chaises. Mais très vite, changement d’ambiance, le silence prend forme et leur énergie se mue en une espèce de concentration intense. Que la partie d’échecs commence.

“Parfois, ça les transforme, assure Harry Pelops, professeur du club d’échecs de Vincennes qui vient toutes les semaines à Vitry depuis deux ans. Un enfant qui est tout le temps brouillon peut se calmer rapidement.”

Si Harry est diplômé à la Fédération française des échecs et participe parfois à des tournois, il se définit avant tout comme un “joueur amateur et passionné” qui s’est orienté peu à peu vers l’apprentissage. “Je dois avoir environ 220 élèves.”

“Je gagne souvent contre mes parents”

Pas de club à Vitry, les ateliers proposés depuis quelques années par l’association de quartier du Port-à-l’Anglais font donc exception. L’une des administratrices, Pauline, explique : “J’ai rencontré Philippe Vaillant, président du club de Vincennes, lors de la Fête du jeu en 2017. Je me suis dit que c’était l’occasion !”

Et le succès est au rendez-vous. Ils sont une vingtaine d’enfants à se retrouver tous les mardis. Le plus jeune a 5 ans, le plus grand, 12. Quelques adultes sont également présents. Mais ici, l’âge n’a pas vraiment d’importance. Théo est en CM2, il n’a que 10 ans, et pourtant… “Je gagne souvent contre mes parents”, affirme-t-il sans broncher. “C’est souvent que les plus petits battent les plus grands, s’amuse Harry. Ils veulent tous progresser, alors ils finissent par écouter le cours attentivement. Ils se tirent mutuellement vers le haut.”

Un sport cérébral

“J’ai commencé cette année, sourit Haydan, 9 ans, tout fier. J'ai vu des gens jouer à la télé, puis ma mère m'a inscrit. J’aime bien !” Il faut dire que la série The Queen’s Gambit (Le Jeu de la dame), programmée en 2020 sur Netflix et qui suit une jeune prodige des échecs, a suscité des vocations.“ Beaucoup ont décidé d’apprendre, c’est un bon sport cérébral et ça prévient contre Alzheimer, confirme Harry, qui espère que la pratique va croître à Vitry. En plus, l'Éducation nationale donne une subvention pour développer les échecs à l'école.”

Lucas, 10 ans, y joue depuis l'âge de 3 ans. Son objectif : devenir grand maître. “C’est ma mère qui m’a appris, son père était champion international.” Mais comme le dit Harry, en montrant un exemple de coup au tableau, “il ne faut pas se précipiter". Au risque de se retrouver en échec et mat.

Clément Aulnette


Les cours sont ouverts à tous. Le montant de l’inscription est de 20 euros par an pour les adultes et de 15 euros par an pour les enfants. Il faut aussi cotiser à l’association de quartier, à hauteur de 5 euros par an. Plus d’infos, par mail, auprès de l'association de quartier du Port-à-l'Anglais.

 

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