Marché paysan : bio et terroir au Port-à-l’Anglais

“Je me pose toujours la question de ce que je vais prendre comme couleur !” Les yeux de la dame parcourent attentivement le stand de Zora. Il faut dire que l’artisane propose des réalisations variées : poupées de chat, sacs en jean ou gratounettes en sisal, “pour faire la vaisselle ou se frotter le corps”, indique-t-elle.

Ce dimanche 16 avril, Zora fait partie des artisans et commerçants invités à participer au marché paysan, installé devant les écoles Éva-Salmon et Montesquieu. Organisée par la ville et l'Association de quartier du Port-à-l'Anglais, en partenariat avec la Confédération paysanne, la petite foire tend à devenir une véritable tradition vitriote.

“On vient à chaque fois”

“L’objectif, c’est de créer de la solidarité entre les urbains et les ruraux, entre les producteurs et les consommateurs, se réjouit Pierre Bell-Lloch, le maire, venu saluer les marchands. C'est la troisième année, les gens sont habitués. Il y a des liens qui se sont créés et qui sont forts !”

Ce que confirment Violette et Joël, producteurs de la Haute-Loire, en région Rhônes-Alpes. “On vient à chaque fois, soutient la première. L’ambiance est sympa, et les gens vachement intéressés !” Sur leur étal : du bœuf, du porc, des saucissons – et des fromages, qui viennent d’un agriculteur voisin.

Mais la foire est loin d’avoir livré tous ses secrets… Du pain, de la spiruline, du miel ou encore de la bière : il y en a pour tous les goûts. Et un peu plus loin, chez les Amis de la Confédération paysanne, les discussions autour de la situation des terres agricoles, alimentées par l’actualité, sont elles aussi riches et passionnées.

Un nouveau commerce de proximité

Ce dimanche empli de soleil est aussi l’occasion pour les habitants du quartier de découvrir la nouvelle épicerie, en lieu et place de la feue Cyanopsitta. Les Pieds dans le plat, de son petit nom, une référence malicieuse aux Mains dans la terre, située avenue Roger-Derry et gérée par Vanessa Veuillet, avec qui Germain et Geoffrey se sont associés pour mener à bien le projet.

Le commerce, ouvert du mardi au dimanche, a plusieurs cordes à son arc : cave, salon de thé, restaurant… Et vente de pain réalisé par l’association des Dépavés du Crapo.

“On est dans une démarche de proximité et on veut s’inscrire dans la continuité de la Cyanopsitta, affirme Germain. On veut montrer qu’on peut se faire plaisir à moindre coût, le bio n'est pas réservé qu'aux plus aisés !”

Inauguration prévue fin avril ou début mai.

Clément Aulnette