Afrokidekor, artisanat d’art africain sur Internet

Publiée le 25 avril 2023 - Mise à jour le 10 mai 2023

Urielle Bika, 41 ans, Vitriote habitant le Clos-Langlois depuis 2013, ouvre sur Internet une plateforme pour s’informer et acheter de l’artisanat d’art africain, et ouvrir des débouchés aux créateurs et artisans. Interview.

Que proposez-vous sur le site Afrokidekor ?

Par exemple des bougies, tissages, vanneries, décorations murales... J’ai reçu récemment des propositions directes d’une créatrice basée au Maroc qui réalise des tapis. Faits main, slow fashion, écoresponsables, contemporains, ils peuvent être livrés en quelques jours, le temps de les produire et de les acheminer. Ma plateforme sur le web occupe un marché de niche parce que j’apporte mon expertise pour la décoration et l’artisanat d’Afrique. J’informe aussi sur l’art, le design et l’artisanat à travers des interviews portraits. Certains sont basés en France, d’autres en Afrique, parfois là où des entreprises artisanales produisent et apportent des revenus à des familles africaines. 

Qui souhaitez-vous toucher ?

Des acheteurs d’origine africaine ou simplement des passionnés d’Afrique.

Pourquoi avoir lancé cette entreprise ?

À 23 ans, déjà étudiante à l’école de commerce, j’avais lancé, puis porté des années, une première entreprise active dans l’événementiel mariage plutôt tournée vers un public africain – je suis moi-même originaire de la République du Congo. Puis après quinze ans de salariat dans le domaine de la formation linguistique vers des institutions et grandes entreprises, j’ai décidé, pendant la crise sanitaire propice à la réflexion, de revenir à l’entrepreneuriat. Je me suis orientée, cette fois, vers une passion de toujours : la décoration d'intérieure. J’ai affiné mon projet pendant un an. Je suis actuellement accompagnée dans l’incubateur Time2Start.

Comment développerez-vous cette activité ?

Dans mon écosystème, qui rapproche consommateurs et créateurs producteurs, je développe en plus la formation à destination des créateurs et des artisans pour leur permettrent de briser leur isolement et d’augmenter leurs compétences : prise de parole en public, présentation de projet, outils digitaux…. J’ai aussi créé un club d’entrepreneurs.

Et d’ici cinq ans ?

Je prévois d'étoffer mon offre et d’organiser du conseil en décoration, un salon avec une offre de seconde main, et aussi d’éditer un livre sur la décoration africaine. Je suis contente et reste très motivée, active sur les réseaux. Les 27 et 28 mai, au 25hours Hotel près de la gare du Nord, je réunirai, le samedi, des créateurs d’artisanat d’Afrique et proposerai une conférence avec une historienne de l’art de l’École du Louvre et, le dimanche, un brunch et des ateliers pour les enfants. J’envisage déjà en octobre d’être au salon des entrepreneurs africains à Paris-La Défense.

Propos recueillis par Gwénaël le Morzellec

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