Énergies renouvelables : une station hydrogène à Vitry

Publiée le 09 mai 2023 - Mise à jour le 09 mai 2023

La parcelle de l’ancienne centrale à charbon EDF, près de la Seine, accueillera en 2025 une station de production et de distribution d’hydrogène (H2), source d’énergie bas carbone.

Le projet « H2 Seine Vitry » de création d'une station de production et de distribution d’hydrogène a obtenu des subventions de l’ADEME (5,1 millions d’euros), de la région et de l’Union européenne, dans le cadre de l'appel à projets « écosystèmes territoriaux hydrogène », pour un démarrage du chantier en 2024.

Il s’agit d’une station hydrogène par électrolyse de l’eau, entièrement automatisée, conçue et portée par la filiale d’EDF, Hynamics.

Chaque année, 2 000 tonnes de CO2 seront évitées

Sa capacité, au départ de 2 mégawatts, sera ensuite portée à 5 puis 10 mégawatts. La station alimentera dans un premier temps des camions bennes de collecte de déchets et camions toupie. Concrètement, la station permettra de remplacer le diesel des camions par de l’hydrogène bas carbone pour des transports plus propres. Chaque année, 2 000 tonnes de CO2 seront évitées.

« Ces camions équipés, opérant dans un rayon de 20 à 50 kilomètres, pourront se ravitailler dans des temps équivalents à ceux utilisant les carburants actuels, précise Antoine Tobia, directeur du Développement territorial d’EDF. Reste à associer les entreprises locales, à forte empreinte carbone, poussées à convertir leur flotte face à l’évolution des normes réglementaires des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). »

1er maillon d’avitaillement hydrogène fluvial

Il souligne que le projet est d’ores et déjà soutenu par des partenaires. « Nous sommes dans la première étape de la reconversion du site historique de 2x250 mégawatts, car un pôle de production d’énergies décarbonées y est prévu », explique quant à elle Hélène Milot, directrice régionale d’EDF.

« C'est une vitrine qui nous place en territoire précurseur sur les questions d’énergies renouvelables, estime de son côté le maire, Pierre Bell-Lloch. Il s’agit d’une première pierre sur un site que nous souhaitons voir dédié à la production d’énergies durables et renouvelables ».

À terme, la station alimentera les barges de transport fluvial sur la Seine, une fois construit un port urbain et pourra devenir le premier maillon d’avitaillement hydrogène fluvial sur l’axe Seine.

Gwénaël le Morzellec

 

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