Visite des œuvres du 1% et de l’atelier de Michel Delarasse
Publiée le 20 septembre 2023 - Mise à jour le 20 septembre 2023

Des Vitriotes et des Vitriots ont découvert, dimanche 17 septembre, quelques œuvres issues du 1 % disséminées dans nos rues. Une visite qui s’est achevée dans l’atelier de Michel Delarasse, restaurateur et réalisateur d’œuvres d’art, notamment pour Giacometti ou Calder.
« Devinez où se trouve l’œuvre d’Isabelle Ferreira ? » interroge espiègle Éva Colpacci, la guide du jour. Le public, nez en l’air, cherche, mais ne trouve pas ! Évidemment, c’est à terre qu’elle se trouve. Ce sol tapissé de pierres venues du monde entier, œuvre baptisée « Pietra Paesina », est visible dans son ensemble uniquement par les habitants du 60, avenue Rouget-de-Lisle, point de départ de cette visite thématique. Un arrêté datant de 1951 conduit la municipalité à consacrer 1 % du financement de la construction d’un établissement scolaire à l’intégration d’une œuvre d’un artiste contemporain. La ville a très vite étendu ce processus à d’autres réalisations municipales entrainant dans la dynamique bailleurs sociaux et promoteurs privés. Vitry en compte près de 150, installées dans les rues, les cours d’école ou sur un rond-point comme « Chaufferie avec cheminée » de Dubuffet, œuvre emblématique de 14 mètres de haut. À quelques mètres de ce chef-d’œuvre, une feuille de ginkgo biloba en inox signée Frédérique Lucien s’étend discrètement sur deux immeubles place de la Libération. « Je ne l’avais jamais vue ! » s’étonne un Vitriot. Et vous ?
Arrêt Germaine-Tailleferre
La visite se poursuit à cet arrêt du T9, aux pieds des deux personnages sculptés et posés en haut d’un mat. Ces deux ermites en position du lotus signés Jaume Plensa semblent observer les allers et venues des habitants. Michel Delarasse a nettoyé et restauré ces deux sculptures en fibre de verre : « Mon premier métier consiste à restaurer les œuvres d’artistes dont un grand nombre issues du 1 % à Vitry et mon second est de réaliser des sculptures, des installations en métal à la demande des créateurs ». La visite se termine justement dans son atelier de 100 mètres carrés, et les questions fusent : « Comment nettoyez-vous les œuvres ? » « Quels sont les plus grands artistes avec qui vous travaillez ? » et les yeux des visiteurs brillent quand cet artisan d’art raconte avoir participé à la restauration de « L’Homme qui marche » de Giacometti ou travaillé sur des mobiles de Calder. Certaines de ses réalisations sont installées sur la place Rouge à Moscou et sur la 5e avenue à New York. Les échanges sont chaleureux avec cet artisan accessible, heureux d’expliquer son savoir-faire. « C’est un moment incroyable, conclue Valérie, jeune retraitée inscrite à la visite, une vraie chance de pénétrer ici, dans cet atelier. Michel est une personne modeste, mais qui possède une richesse intérieure inouïe. J’ai adoré cette balade ! »
Willy Richert