Mobilisation, l'Éducation dans la rue
Publiée le 17 octobre 2023 - Mise à jour le 18 octobre 2023

Une cinquantaine de professeurs, des parents d’élèves et des élus ont défilé jusqu’à l’hôtel de ville, samedi 14 octobre. Leur revendication : plus de moyens pour recruter les profs, AESH, AED, agents comptables, infirmières, assistants sociaux manquants dans les établissements.
Une cinquantaine de professeurs, des parents d’élèves et des élus ont défilé jusqu’au parvis de l’hôtel de ville, samedi 14 octobre. Leur revendication : plus de moyens pour recruter les profs, AESH, AED, agents comptables, infirmières, assistants sociaux manquants dans les établissements.
« Plus de fric pour l’école publique » était un des slogans entendus dans la manifestation courte et néanmoins déterminée samedi 14 octobre. Constituée de professeurs et parents d’élèves des écoles et du second degré, elle a remonté les rues depuis la gare, ralentissant le flux des voitures, et s’est conclue par une allocution devant l’hôtel de ville en présence du maire, Pierre Bell-Lloch, et de la conseillère municipale déléguée à l’Enseignement secondaire et supérieur, Sophia-Camélia Amimeur.
Une minute de silence a tout d’abord marqué le rassemblement pour dire la consternation face au meurtre, la veille, dans son établissement à Arras, du professeur de lettres, Dominique Bernard.
Situation catastrophique au lycée Jean-Macé
Au porte-voix, les représentants d’enseignants du lycée Jean-Macé ont ensuite décrié leurs conditions de rentrée. Cet établissement paie cette année un lourd tribu à la rigueur, un des plus importants du Val-de-Marne, département déjà bien touché.
« Situation catastrophique, conditions très dégradées à cause notamment du « surbooking » des classes », ont été décriés par Robin Cantaloupe de Snes FSU. L’établissement manque de personnel indispensable : agent comptable quasi inexistant, AESH, infirmières, assistants sociaux.
Du côté des parents d’élèves, on décompte dans le département 800 heures de cours perdues, faute de remplacements, enregistrées sur la plateforme internet collaboratrice ouyapacours. La coprésidente FCPE 94 a également interpellé l’État, lui demandant de financer l’amélioration des bâtiments scolaires.
Attentifs aux carences graves dans le primaire et le secondaire, le maire a rappelé son soutien aux professeurs et parents, déclarant « leur mission capitale ». « Seule l’éducation peut nous sortir de la spirale de la violence, de la guerre et du drame, a-t-il insisté. Elle vise à construire une société meilleure. »
À noter que les AESH se rassemblent mercredi 18 octobre à 13h30 devant le rectorat à Créteil pour les problèmes rencontrés par les élèves en situation de handicap.
Grève du 13 octobre
La veille, vendredi 13 octobre, la grève à l’appel d’une vaste intersyndicale ralliant les activités du public et du privé « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes » avait provoqué notamment quelques fermetures d’écoles à Vitry.
« La mobilisation du printemps dernier, contre la retraite repoussée à 64 ans, reste à reconstruire pour être cette fois plus axée sur les questions du pouvoir d’achat », observe Valentin Soen, de l’UL CGT. Celui-ci signale une mobilisation sous forme de grève ou d’actions parmi les représentants syndicaux de la mairie, SNCF, Sanofi, RATP, Hôpital de Vitry, Tang Frères, Métro, Pizzorno et Franciliens de la propreté.
Gwénaël le Morzellec