Contre les violences faites aux femmes

Un engagement municipal renouvelé

Lors du rassemblement du 24 novembre dernier, les élus ont rappelé l’engagement de la municipalité auprès des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. C’est une des premières préoccupations des élus de la ville :

« Nous tenons à rappeler, pour la 3^e année consécutive, notre engagement dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles », déclare Pierre Bell-Lloch, le maire.

Les problématiques socio-économiques et professionnelles sont centrales pour la prise en charge des femmes victimes : « Nous avons évoqué la nécessité de prendre en charge la question du travail dans les politiques de lutte en matière de violences faites aux femmes », ajoute Maeva Durand, conseillère municipale déléguée à la Lutte contre les discriminations. « La municipalité porte, vous le savez peut-être, un projet de maison des femmes qui puisse accompagner les femmes victimes de violences, et être un lieu d’émancipation », explique-t-elle. Les élus pointent cependant un manque de moyens : « Le budget dédié aux femmes, n’est même pas 1% de celui des armées. Une maison des femmes, à l’image de ce qui se fait en Seine-Saint-Denis, représente un investissement d’un million d’euros », précise Maeva Durand.

Un village des associations dédié

Au village des associations, les partenaires de la ville sur les questions des violences faites aux femmes ont animé des ateliers pour informer le public et aider les femmes et leur entourage à cesser d’avoir peur et oser en parler.

« Nous avons élaboré un quiz afin d’aider les femmes à identifier les violences (physiques, économiques, institutionnelles) dont elles sont victimes », explique Ksenija Car, présidente de l’association Femmes solidaires de Vitry.

Chantal Rialin, présidente de l’association FDFA, souligne les difficultés que rencontrent les femmes handicapées victimes de violences sexistes et sexuelles : « Elles ont du mal à parler des violences qu’elles subissent, car l’aidant est souvent le conjoint » explique-t-elle. « Les structures d’hébergement d’urgence ne sont pas toujours adaptées à leur handicap, en plus d’être saturées », ajoute-t-elle.

La police municipale a proposé un atelier interactif : « le but est de donner les clés juridiques pour savoir de quel type d’infraction la personne a été victime », explique Alain, responsable du service.

Cette journée s’est déroulée dans une atmosphère bienveillante et familiale, favorisant le dialogue sur ce sujet sensible.

Claire Leblond