Un peu de Vitry au Muséum d'histoire naturelle

Publiée le 06 juin 2024 - Mise à jour le 10 juin 2024

Accompagnés par l’association Tangible, des élèves du collège Josette-et-Maurice-Audin ont composé un herbier à partir de mousses récupérées au parc du Coteau-Marcel-Rosette. Un travail minutieux scientifique et esthétique qui s’apprête à rejoindre les collections du Muséum national d’histoire naturelle à Paris grâce à l'aide de deux chercheurs, Caroline Meyer et Sébastien Leblond.

Ce mercredi matin à la Maison du tourisme et des projets, c'est devant l'adjointe au maire en charge de la Végétalisation et de la biodiversité, Salima Souih, la principale de leur établissement, Virginie Massina, et des enfants venus des centres de loisirs que les élèves de 6e et de 5e du collège Audin prennent la parole pour présenter le fruit d'un travail mené durant deux années. Aux manettes : l'association Tangible ainsi que deux enseignants, Sarah Fenhari, professeur d'arts plastiques, et Thibault Ferlin, professeur de SVT.

Ensemble, les élèves ont débuté une réflexion sur les conditions de développement de la mousse et du lichen, d'abord sur des surfaces métalliques héritées de l'ancienne centrale EDF, les boulets broyeurs à charbon installés au parc du Coteau, puis dans des habitats plus habituels comme les écorces ou les pieds d'arbres, les murets, les sols plus ou moins herbeux... 

Sur place, au fil de plusieurs séances, des échantillons ont été récupérés avant d'être assemblés sur 8 pages, afin de composer un herbier dans les règles de l'art, grâce aux conseils de Caroline Meyer et Sébastien Leblond, chercheurs au Muséeum national d'histoire naturelle de Paris.

Botanistes en herbe

"Pour que l'herbier puisse être étudié par les scientifiques, il faut respecter une structure  : "un échantillon, un texte qui nomme et décrit l'espèce concernée, un dessin de l'habitat, un dessin de ce qui a pu être observé au microscope", explique ainsi Jeanne, en classe de 5e

"C'est un travail qui mêle les arts plastiques pour l'aspect esthétique et les sciences de la vie et de la terre qui a donné lieu à du travail collectif, en équipe, assure Thibault Ferlin, enseignant. Pour les élèves, c'est aussi une belle immersion dans le métier de chercheur qui peut sembler très abstrait."

Leur réalisation, exposée le temps de la matinée à la Maison du tourisme et des projets, rejoint la collection du Muséum national d'histoire naturelle, aux côtés d'herbiers historiques composés par d'illustres botanistes comme Joseph Pitton de Tournefort, botaniste au Jardin du roi Louis XIV. Mais avant, quelques étapes doivent encore être réalisées par les chercheurs. 

"Votre herbier sera placé durant quinze heures au congélateur pour éviter que des micro organismes n'attaquent les échantillons, détaille Sébastien Leblond. Puis on lui associera un code barre qui permettra de le retrouver dans les bases de données utilisées par les scientifiques du monde entier !"

Applaudissements et fierté chez les apprentis botanistes qui pourraient bien avoir trouvé la vocation d'un futur métier !

 

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