Vivre dans le quartier Commune-de-Paris

Ici, l'habitat est presque entièrement collectif, composé d'immeubles construits dans les années soixante pour répondre à la crise du logement. Cinquante ans plus tard, le secteur de Mario-Capra figure parmi les sites retenus par l'État dans le cadre du Nouveau programme de renouvellement urbain. Le quartier Commune-de-Paris, le plus dense de la ville, dispose de plusieurs atouts : une vie associative très riche, la proximité des contreforts du parc des Lilas et de la route départementale D5, bientôt desservie par le tramway T9.

Petite histoire du quartier

Entre 1960 et 1975, de nouveaux quartiers surgissent à Vitry : environ 5 500 logements sont construits de part et d'autre de l'avenue Rouget-de-l'Isle, non loin du Centre-ville.
Les immeubles poussent comme des champignons – les trois quarts sont construits en 8 ans – et forment ce que l'on appelle alors le Grand Ensemble, avec sa partie est (quartier Paul-Froment/
8-Mai-1945), ouest (quartier Commune-de-Paris), auquel s'ajoutent les immeubles du quartier Clos-Langlois.
Cette urbanisation éclair est à resituer dans le contexte de la crise du logement de l'après-guerre : l'exode rural et le baby boom décuplent la demande, l'expansion économique s'accompagne d'une aspiration au confort moderne. À cette époque, un logement sur quatre n'a pas l'eau courante, deux sur trois n'ont pas de toilettes…

Le 8 mars 1960, l'État définit une zone d'urbanisation prioritaire, dont la conception est confiée à l'architecte Mario Capra. Le secteur présente alors un aspect semi-rural, avec quelques immeubles, beaucoup de jardins et encore des terres agricoles.

Des équipements publics sont programmés, des rues sont percées pour desservir les groupes immobiliers : Les Blondeaux (1967), Les Montagnes (1967), Saussaie (1968), Commune-de-Paris (1969), Mario-Capra (1974) ainsi que, dans les quartiers adjacents, Rosenberg (1953 à 1960), Les Portes-du-Midi et Bourgogne (1960 et 1963), Clos-Langlois (1962), Les Montagnards (1966), Camille-Groult (1966-1969), Petite-Saussaie (1969), Ampère (1975).

Une nouvelle étape s'ouvre avec le Nouveau programme de renouvellement urbain (2014-2024), qui porte notamment sur la qualité des espaces extérieurs et l'arrivée du tramway T9 sur la RD5.

Au fil des rues

  • Blondeaux (parc des) : du nom d'une famille de Vitry, lieu-dit mentionné sur les plans à partir de 1850.
  • Mario-Capra (rue) : architecte urbaniste choisi par le conseil municipal pour concevoir le Grand Ensemble.
  • Louis-Chavignier (voie) : sculpteur (1922-1972), auteur de deux œuvres installées devant le collège Gustave-Monod et le lycée Camille-Claudel. Plusieurs de ses sculptures sont aussi exposées au Mac Val.
  • Arsène-Gravier (allée) : pépiniériste et maire de Vitry de 1904 à 1925.
  • Petite-Saussaie (rue de la) : désignerait un lieu planté de saules, donc humide, comme le confirmerait la toponymie des lieux-dits alentour (les Bassins, le Chantier aux douves…). Les sœurs du Prieuré de la Saussaye, situé vers Villejuif, possédaient une ferme "voye Maréchal" (rue de la Petite-Saussaie), dans le fief de Mosny. Le nom des Monis serait une déformation de Mosny.

Page publiée le 21 avril 2016 - Mise à jour le 19 février 2025