Vivre dans le quartier du Moulin-Vert

C'est un petit bout de campagne, perché tout en haut de Vitry. Des maisons, des jardins, quelques cités et résidences bordent le parc départemental des Lilas. Sans rien perdre de son charme, le quartier se raccorde peu à peu à la ville, particulièrement vers l'avenue de Fontainebleau. À deux pas du tramway T7, des logements récents sont proposés en location et en accession à la propriété, et le campus Chérioux est en plein essor.

Petite histoire du quartier

Entre le domaine Chérioux et le parc départemental des Lilas, la nature est encore si présente que l'on peut sans peine s'imaginer l'ancienne vocation agricole du plateau de Vitry.

Sur la carte de 1950, les seules traces d'urbanisation sont l'école professionnelle départementale et la cité du Moulin-Vert. On moissonnait encore rue Julian-Grimau au milieu des années soixante-dix ! Les rues invitent encore aujourd'hui à la promenade : sentier des Douves, allée des Mésanges, voie Verte, rues du Bocage, des Mésanges….

Et le moulin vert, où était-il ? Question piège, car de moulin il n'y avait point. La cité-jardin a tout simplement pris le nom de la rue parisienne où se situait le siège de la société de logements sociaux qui l'a construite ! Les 124 premiers pavillons et les 20 logements collectifs sont livrés en 1928 autour de la place Jean-de-La-Fontaine.

En 1933, 130 dernières maisons sont construites au lieu-dit le Noyer au Grand Claude, entre les rues Antoine-Mimerel et Eugène-Derrien. La totalité était louée à des familles modestes, comme le souhaitait le fondateur de la cité, l'abbé Jean Viollet.

Celui-ci avait programmé un ensemble d'équipements : centre social, dispensaire, jardin d'enfants, école, bibliothèque, salle de conférences, installations sportives et une chapelle, Notre-Dame-de-Nazareth, reconstruite un peu plus loin en 1965.

Les rues tracées au cœur de la cité ouvrière sont passées dans le domaine public après-guerre et portent des noms évoquant les contes de notre enfance.

Mais où est donc passée la Belle au bois dormant ? La rue existait bien, dans le prolongement de la rue des Contes-de-Fées, mais elle a été renommée Antoine-Mimerel, du nom du président de la société immobilière.

Au fil des rues

  • Paul-Armangot (rue) : un des organisateurs de la Résistance à Vitry et président du comité de libération de la ville. Il est arrêté le 20 août 1944 et fusillé le lendemain. La rue Mansart, où il a habité, porte son nom.
  • Eugène-Derrien (rue) : fondateur du syndicat d'initiative du Plateau de Vitry, qui joua un rôle important dans la défense des mal lotis pendant l'entre-deux-guerres.
  • Trois-Frères-Mimerel (rue des) : Jacques, Jean et Marc, tous les trois tués au cours de la Première Guerre mondiale. Ils étaient les fils d'Antoine Mimerel, qui a été président de la société immobilière du Moulin-Vert.
  • Henri-Viollet (rue) : un des architectes de la cité-jardin, frère de l'abbé Jean Viollet.

Page publiée le 22 avril 2016 - Mise à jour le 19 février 2025