Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie

Réalisé par la rédaction - Publié le 17 mai 2022

Le ciné-débat organisé par les 3 Cinés Robespierre mardi 17 mai, avec la projection du film Un visa pour la liberté : Mr. Gay Syria, s’inscrit dans la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Mathilde Chevalier, membre du groupe local d’Amnesty International, y sera présente aux côtés de Freddy Guérin-Coquereau, d’Amnesty International France, et de Nicolas Gilles, de l'association ANKH France.

3 questions à Mathilde Chevalier


Mathilde Chevalier
Membre du groupe local d’Amnesty International

Pourquoi participer à cette projection-débat ce mardi aux 3 Cinés ?
Depuis 2003, le 17 mai est la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. C’est un sujet qui était encore peu évoqué et, si les choses évoluent aujourd’hui, c’est précisément parce qu’on en parle. Toute visibilité pour ces personnes encore largement discriminées dans de nombreux pays est un début d’avancée. C’est seulement le 17 mai 1990 que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Je rappelle qu’en France, l’autorisation du mariage pour tous est le résultat d’un combat de 20 ans.

Pourquoi avoir choisi ce film ?
Amnesty International le soutient. C’est un film fort qui présente la particularité de traiter de deux sujets dans la même histoire : l’homosexualité et la crise des réfugiés. Si la Turquie est le premier pays d’accueil des Syriens chassés par la guerre, les homosexuels y subissent une double discrimination, en tant que réfugiés et parce qu’ils sont gays. Il s’agit là d’une atteinte à un droit fondamental de vivre comme on est, quelle que soit son orientation. L’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ne dit-il pas que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » ? Au-delà, nous voulons montrer que derrière les chiffres, il y a des personnes qui souffrent et ont besoin que l’on parle de leur situation.

Qui interviendra lors du débat ?
Plusieurs réfugiés syriens témoigneront. Freddy Guérin-Coquereau, membre de la commission orientation sexuelle et identité de genre à Amnesty International France, interviendra. C’est aussi la participation de Nicolas Gilles de l'association ANKH France (Arab Network for Knowledge About Human Rights) qui vient en aide aux personnes persécutées dans l’aire euro-méditerranéenne. Je serai également présente.

Quelles sont les actions du groupe local d’Amnesty contre ce type de discrimination ?
Nous intervenons régulièrement en milieu scolaire pour de l’éducation aux droits humains. La question contre l’homophobie fait partie des sujets abordés. Notre groupe local participe volontiers à tous type d’événements qui permettent de sensibiliser les gens. C’est le cas avec le ciné-débat ce soir. D’ailleurs, nous discutons avec les 3 Cinés Robespierre sur un partenariat pour des initiatives régulières.

Propos recueillis par Frédéric Lombard

  

Parole de votre élue

« C’est à travers des services publics de proximité, des associations engagées, qu’il est possible d’aider concrètement les personnes qui subissent des discriminations. »

Maeva Durand
Conseillère municipale déléguée à Lutte contre les discriminations

Lire le mot de l'élue
 


  

Un visa pour la liberté : Mr. Gay Syria, mardi 17 mai à 20h
Tarif unique 5€.
Les 3 Cinés Robespierre (19, avenue Robespierre). Tél. : 01 46 82 51 12