Accompagnement personnalisé des locataires
Publiée le 05 mai 2020 - Mise à jour le 08 mai 2020
Avec la pandémie de Covid-19, des locataires ont vu leurs ressources amputer voire s’effondrer. Des bailleurs sociaux ont pris des mesures d’accompagnement personnalisé afin de trouver des solutions pour les personnes les plus en difficulté.
Chômage partiel, recherches d'emploi interrompues, la crise sanitaire du Covid-19 peut affecter lourdement les revenus des locataires et rendre difficile le paiement des loyers. La mission d’utilité sociale des bailleurs est plus que jamais d’actualité.
Hocine Tmimi, président de l’OPH, et Michel Leprêtre, président de la Semise, s’insurgent contre l’incurie de l’État, “nous devons exiger la mise en place d’un fonds de solidarité. La situation exceptionnelle impose des mesures exceptionnelles”.
Des solutions individuelles et adaptées
Dans un souci d’équité, et pour ne laisser personne en difficulté, la Semise a décidé de mettre en place une cellule de veille, “afin de répondre à tous les locataires susceptibles de rencontrer des problèmes de règlements pour leurs loyers et de trouver avec eux des solutions individuelles et adaptées à chacun”, indique Michel Leprêtre. Une veille téléphonique est également mise en place pour contacter les personnes âgées et/ou fragilisées, pour leur apporter une écoute et des conseils liés à leur situation.
Les locataires de l'OPH qui rencontreraient des difficultés sont invités à contacter rapidement l’office pour expliquer leurs situations particulières. “Nos conseillères sociales s'attellent quotidiennement à aider les locataires qui connaissent des difficultés financières. Chaque situation sera examinée attentivement afin de ne pas pénaliser des personnes au chômage ou en emploi précaire”, précise Thierry Rosset, directeur de l'OPH. “Dans ce moment difficile pour tous, souligne Hocine Tmimi, votre office est solidaire.”
Un traitement approprié à chaque situation
Olivier Perret, directeur départemental des 3F, souligne : “dès le début du confinement, les gardiennes et les gardiens, sur le terrain, et les collaborateurs, en télétravail, s’attachaient principalement aux personnes âgées et vulnérables, qui pouvaient rencontrer des difficultés”.
S’il constate que les locataires ont, dans leur très grande majorité, acquitté leur loyer, il s’attend à ce que les problèmes se révèlent vers le 15 mai, soit deux mois après le début du confinement. “Si des locataires rencontrent des difficultés avérées, un plan d’apurement échelonné jusqu’à la fin de l’année peut être envisagé, au cas par cas.”
Groupe 3F, service clientèle : 01 55 26 11 90 |
Valhophis a étendu le décret du 4 mars 2020, qui concernait les locaux professionnels et commerciaux, aux locataires pour les loyers et les charges qui devaient être acquittés à compter du 12 mars. Le délai prendra fin deux mois après la date d’expiration de l’urgence sanitaire.
L’organisme a également prévu pour les personnes en difficulté, qui peuvent justifier d’une baisse de revenus du fait de la pandémie, un traitement approprié à chaque situation. Une cellule dédiée a été créée. Un étalement des loyers est prévu, voire un abandon de la créance dans les cas les plus exceptionnels.
Groupe Valophis antenne local : 01 48 84 60 14 |
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Christiane Grave