Les femmes en Pôle position de l’emploi

Publiée le 26 février 2021 - Mise à jour le 17 mars 2021

FEMME EN QUESTION #2 | Chaque semaine durant le mois de mars, découvrez une Vitriote engagée.

Vigie de l’égalité femmes-hommes, Nathalie Cuna, directrice de l’agence Pôle emploi de Vitry, impulse tant au niveau départemental que local, des actions qui visent notamment l’abolition des stéréotypes professionnels et le retour à l’emploi qualifié des femmes.

De quelle façon l’agence Pôle emploi de Vitry est devenue la tête de pont départementale en matière d’égalité femmes-hommes sur le marché du travail ?

Précédemment référente égalité femmes-hommes pour le compte de la direction Territoriale de Paris, j’ai souhaité, à mon arrivée en juin 2019 à la direction de l’agence de Vitry, accentuer notre travail sur ce sujet prépondérant et faire de l’agence la référente départementale en la matière. Quatre conseillères, formées, composent aujourd’hui une équipe qui interagit pour casser les stéréotypes professionnels, ouvrir les métiers genrés aux femmes (chauffeur-livreur) comme aux hommes (sage-femme) et apporter une attention particulière aux femmes victimes de violences et en recherche d’emploi. L’incertitude et la peur engendrées par les violences subies constituent un frein au retour à l’emploi dont nous devons tenir compte. L’équipe a essaimé dans les 17 agences du département où l’on trouve désormais, dans chacune d’elle, un conseiller égalité femmes-hommes. Ce réseau égalité résulte de notre engagement.

Quelles actions avez-vous développé à destination du public féminin ?

Une multitude d’actions avec divers partenaires (mairie, CIDFF, CCAS…) nous permettent de jouer un rôle de facilitateur pour l’ensemble des femmes en recherche d’emploi et particulièrement pour celles en fragilité. Avec Social Builder, organisme dédié à l’insertion professionnelle des femmes dans le numérique, douze femmes sont inscrites dans un programme de découverte et formation de ces métiers. Nous portons aussi les formations de conductrices de métro de la RATP pour l’ensemble de l’Île-de-France afin d’ouvrir ces fonctions où elles sont sous-représentées. Avec nombre d’entreprises nous travaillons sur le décloisonnement des filières, comme le BTP ou le secteur de la petite enfance. L’objectif étant toujours d’abolir les frontières genrées. L’expo « Fais pas genre » présentée à l’agence montre des sages-femmes hommes et participe justement à la lutte contre les stéréotypes. Nous nous saisissons de toutes nos campagnes pour impulser la thématique de l’égalité. C’est un prisme systématique.

Comment voyez-vous la situation des femmes à Vitry ?

Quasiment autant de femmes (3 230) que d’hommes (3 692) sont inscrits à l’agence, mais nous constatons que beaucoup de Vitriotes sont en grande fragilité et acceptent des emplois en dessous de leur qualification pour assurer la survie de leur famille. Elles sont plus précarisées, assumant souvent la monoparentalité, et sont les premières victimes des crises économiques et sociales. Vitry dispose d’une force de travail féminine impressionnante qu’il faut révéler. Mon objectif est de créer à Vitry un club pour les femmes afin de leur permettre d’oser un projet professionnel et d’être prépondérantes dans l’essor de la ville. Mais pas seulement, il s’agirait d’un espace de parole, pour se reconstruire dans la dignité, prendre soin de soi, retrouver la confiance et être ainsi en capacité de se lancer dans un parcours personnel.

Propos recueillis par Marie Stevenot

 

Dossier8 mars, Journée internationale des droits des femmes

 

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