Écoles : situation préoccupante

Publiée le 22 mars 2021 - Mise à jour le 01 avril 2021

© Sylvain Lefeuvre

Les enseignants et les parents d’élèves dénoncent le manque de remplaçants dans les écoles maternelles et élémentaires. Les élus de Vitry, les syndicats et les associations de parents d’élèves demandent un plan d’urgence.

« Depuis le début de l’année, ce sont 144 demi-journées non-remplacées à l’école Jean-Jaurès », dénonce Katia Lagard, enseignante dans cette école.  « Dans la même école, un duo d’enseignants stagiaires devait faire la classe. Un des deux s’étant cassé la jambe, les élèves ont eu classe une semaine sur deux. Les parents devaient donc garder leur enfant ! » Les enfants vivent très mal cette instabilité, certains sont au bord de la crise de nerfs.

« Nous sommes préoccupés par la situation de plusieurs écoles sur Vitry, particulièrement Jean-Jaurès, Anatole-France et Jean-Moulin, souligne Isabelle Ougier, adjointe au maire chargée de l’Éducation. Nous avons alerté la direction académique, notamment à propos de la perte de décharge de la directrice à Jean-Moulin, nous espérons que des solutions seront vite trouvées. »

Absences non remplacées

« En maternelle aucun remplaçant n’est prévu sur la ville, quel que soit les motifs d’absence des enseignants, cas contacts, congé maternité, accident… », souligne Cyrille Micheletta, responsable départemental Snuipp. La directrice de l’école Paul-Éluard, Dominique Angelini, en a fait l’amère expérience : « deux enseignantes ont été absentes, il n’y a jamais eu de remplaçants, il a fallu répartir les élèves dans les autres classes ».

« L’école, obligatoire dès trois ans n’est pas capable d’assumer sa responsabilité », écrivent les parents du groupe scolaire Marcel-Cachin au ministre de l’Éducation nationale. Ils ajoutent : « deux enseignantes de CE2 en congés maternité sans remplacement continu pérenne pendant quatre mois ».

À l’école Anatole-France, deux professeurs des écoles victimes du covid ont dû s’absenter pour se soigner, résultat les classes de CM2 n’ont pas eu de remplaçants pendant près de trois semaines. Ensuite, une enseignante a dû partir, elle était cas contact, ses élèves ont été répartis dans d’autres classes. Dans cette situation, les enseignants sont fatigués devant faire face à des classes surchargées avec cinq élèves en plus des effectifs habituels.

À l’école maternelle Jean-Moulin, Madame B, de la FCPE, avec sept autres parents d’élèves, ont occupé l’école tous les matins pour empêcher la fermeture d’une classe de petite section. Cette fermeture se traduirait par la suppression de la décharge de la directrice. Elle devrait donc assurer deux jours de classe en plus de son travail administratif, très conséquent.

Des mesures d'urgence nécessaires

Les parents et les enseignants s’interrogent sur la répartition des remplaçants entre les communes et sur les affectations prévues sur le Val-de-Marne. Le problème majeur résulte du manque de remplaçants. Après la mobilisation du mois de janvier où un tiers de la profession était en grève, une enveloppe exceptionnelle a été débloquée. Seuls des vacataires ont été embauchés, en contrats précaires.

Dans un courrier au ministre de l’Éducation nationale du mois de décembre 2020, Isabelle Ougier, adjointe au maire à l’Éducation, les représentants de parents et d’enseignants refusaient que : « une génération entière d’élèves soient sacrifiée. Il faut des mesures d’urgence […], cela passe par un recrutement massif d’enseignants formés sur des postes pérennes… »

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