AESH, un métier indispensable

Publiée le 24 août 2021 - Mise à jour le 27 août 2021

Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) jouent un rôle essentiel pour l’inclusion et l’équilibre des enfants en situation de handicap. Leur statut reste néanmoins précaire et compliqué malgré quelques évolutions.

“J’ai accompagné un enfant autiste, il avait du mal à aller vers les autres, le moment de la cantine était un peu délicat, car il refusait de manger, mais, progressivement, ça a été mieux”, explique Sabrina C., AESH à la maternelle Paul-Langevin. Comme elle, les AESH prennent en charge les enfants en situation de handicap qui leur sont confiés. L’objectif est d’aider l’élève dans les activités d’apprentissage, favoriser les tâches scolaires et de loisirs, parfois pour les actes de la vie quotidienne.  

Les AESH dépendent de l’Éducation nationale et sont sous la responsabilité éducative et pédagogique des enseignants, des directeurs d’écoles et des chefs d’établissements. Recrutés parallèlement par la ville pour les enfants fréquentant la restauration ou les centres de loisirs, ils interviennent dans les activités scolaires et périscolaires. Au mois d’août, Sabrina a de nouveau accompagné le même enfant au centre de loisirs : “Je suis là pour lui, disponible”, assure-t-elle.

Malgré leurs missions aussi délicates qu’essentielles, les AESH disposent en général de contrats précaires et de salaires établis sur la base du SMIC. Comme ils travaillent généralement vingt et une heures par semaine, les fins de mois sont difficiles, et les contrats avec les communes pour avoir un complément de salaire sont les bienvenus. Ces accompagnants ont alors deux employeurs. Depuis 2019, le ministère de l’Éducation nationale a créé les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), regroupement d’écoles et/ou d’établissements sur un territoire donné, afin de favoriser la coordination des ressources au plus près des élèves. Dans le Val-de-Marne, le PIAL entre en vigueur en septembre.  

Les difficultés ne sont pas levées pour autant. “Les contrats des AESH ont été modifiés et des avenants ajoutés pour faciliter la mutualisation. Ceux qui ont refusé ont été licenciés. L’accompagnant doit passer parfois douze heures avec un enfant dans une ville et neuf heures avec un autre dans une autre ville”, précise Lauranne Esseule, du syndicat CGT Éducation. De plus, les AESH doivent recevoir une formation de soixante heures, avec un bémol selon la syndicaliste : “Il faut disposer de son matériel informatique, ce qui n’est pas évident avec des salaires si bas”.

Christiane Grave

AESH, mode d'emploi
Pour postuler, il faut être titulaire du bac ou justifier d’un diplôme professionnel dans le domaine de l’aide à la personne ou  bien d’une expérience professionnelle d’au moins neuf mois dans les domaines de l’accompagnement de personnes ou d’élèves en situation de handicap. Les candidats doivent s’inscrire sur le serveur en ligne SIATEN et envoyer lettre de motivation et curriculum vitae aux directions des services départementaux de l’Éducation nationale à l’adresse : ce.94descom@ac-creteil.fr La personne retenue bénéficie d’un contrat de droit public d’un an renouvelable cinq fois. Ensuite, elle pourra obtenir un contrat à durée indéterminée (CDI). Dès son recrutement, la personne est affectée au pôle inclusif d’accompagnement localisé – PIAL – de son département.

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Mobilisation des AESH
Jeudi 3 juin 2021, des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AEH) dans les écoles étaient en grève. Ils protestaient contre une organisation, qui selon eux, durcit leurs conditions de travail.

 

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