Vaccination : défi relevé au domaine Chérioux

Ce lundi matin, c’est tout une aile du bâtiment A qui s’est transformée en centre de vaccination : un hall d’enregistrement, des box de vaccination aménagés dans deux salles, deux couloirs utilisés comme espaces d’attente et un amphithéâtre pour les 15 minutes de surveillance postinjection. Entre chaque pôle, surveillants et CPE orientent les élèves. 

Faciliter la vaccination

« Après avoir été converti en centre de dépistage à trois reprises au cours de l’année précédente, l’établissement et l’équipe sont incroyablement rodés et organisés », se félicite la proviseure, Sophie Dridi.

La ville, en coordination avec la direction de l'établissement, a mis à disposition six vaccinateurs, un médecin et deux agents administratifs venus spécialement du centre de vaccination pour vacciner directement les collégiens, lycéens et étudiants sur place, sur leur temps de cours. Une initiative qui doit permettre de faciliter la vaccination des plus jeunes, en plus des créneaux spécialement libérés au palais des sports pour les accueillir sans rendez-vous. 

Entre soulagement et résignation

Sur son siège, Louka, collégien, attend son tour calmement, mais ne cache pas son impatience. « C'est le seul moyen pour se protéger et protéger notre entourage et puis pour les mineurs, le vaccin sera indispensable pour pouvoir faire des activités extrascolaires dans quelques jours », explique-t-il.  Même écho chez Lassina, 18 ans, qui espère « se débarrasser d’un poids ».

Pour le sport, les stages en entreprise, les sorties scolaires, les restaurants ou les voyages… Les motivations sont similaires, contraintes par le passe sanitaire rendu obligatoire pour les 12-17 ans dès le 30 septembre. Et ce d’autant plus que les tests payants à partir du 15 octobre ne représenteront plus une alternative soutenable au vaccin.

« Je prends le train pour aller voir ma famille en province, et ce ne sera pas possible de payer à chaque fois », s’agace Noé, étudiant en art, « antipasse, mais pas antivaccin », qui peste contre « une obligation déguisée ». 

À côté, Salem aussi a fait le choix de se faire vacciner à contrecœur. Pour lui, étudiant en CAP plomberie, le vaccin est nécessaire pour trouver un stage en entreprise. « Sans ça, je ne me serais pas fait vacciner. »

Sensibiliser les réfractaires

Plus loin, au bout du couloir, d’autres ne cachent pas leur défiance. Farès, élève en première, avait prévu de se faire vacciner ce matin, avant de recevoir un appel de son père le priant de reporter et d’attendre « encore un peu ».

 « On ne sait pas grand-chose de l’efficacité de ces vaccins ni de ce qu’il y a dedans, alors forcément, dans la famille, on n’est pas partant », explique celui qui s’est donné encore quelques semaines pour convaincre ses parents… avant la reprise du championnat de foot.

Au total, une centaine d’élèves étaient inscrits pour se faire vacciner sur ces deux journées. Un nombre en deçà des estimations du rectorat qui attendait à la rentrée 3 élèves sur 10 vaccinés. « En réalité, c’est plutôt le double, car ils sont plusieurs à avoir pris les devants cet été », assure l’infirmière, M^me Morin.  

Plus de 60 % des lycéens, 80 % des étudiants et 70 % des collégiens de l’établissement sont vaccinés. Face à la minorité de réfractaires, les professeurs essaient de sensibiliser. « Je leur ai demandé d’inviter et de recommander la vaccination sans jamais l’imposer », insiste la proviseure.

Pour compléter les premières injections réalisées, une nouvelle demi-journée de vaccination sera organisée lundi 4 octobre au domaine Cherioux. 

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À la demande de la municipalité, le centre de vaccination travaille actuellement avec l'ensemble des établissements scolaires de la ville. Une coordination est en cours pour accueillir sur des créneaux spécifiques les élèves vitriots.