Renouvellement urbain : une chance pour le logement social

Nous sommes dans la dernière ligne droite… Après des mois de concertation avec les Vitriots et les Vitriotes depuis 2016, le dossier du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPRNU) a été déposé en novembre dernier par la municipalité auprès de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Ce programme devrait être validé par l’ANRU et ses partenaires début 2022. On connaîtra alors l’enveloppe financière qui lui sera attribuée. Une rénovation ambitieuse sur quatre secteurs au bâti vieillissant (Robespierre, Germain-Defresne/square de l’Horloge, Ampère, Capra/Gravier) et essentielle pour proposer une offre de logements réhabilités et de qualité.

Des quartiers remodelés

Dans les quartiers à réhabiliter, des immeubles vont être démolis et reconstruits, d’autres rénovés, des locaux d’activité économique et des commerces vont être créés, le cinéma démoli puis reconstruit, et un pôle vivant, mixte et animé, va se façonner dans le périmètre de la nouvelle station de métro du Grand Paris Express en Centre-ville. La Semise, bailleur social qui gère 3 700 logements, va être partie prenante.

“Au fil des ans, le patrimoine de la Semise s'est fortement dégradé. Réhabiliter le quartier Robespierre, notre cœur de ville, mais également le quartier Ampère, permettra d'améliorer le cadre de vie de nos locataires et aussi de répondre aux enjeux climatiques”, estime Fatmata Konaté, présidente de la Semise.

Le programme conjoint de la Semise, la ville et l’État comprend une partie réhabilitation et une partie logements neufs. “C'est un énorme chantier, qui va se dérouler sur une dizaine d’années, avec pour nous un budget de 90 millions d’euros, ajoute Christian Lacroix, directeur général de la Semise. Dans le Centre-ville, le métro va se retrouver en face de la dalle Robespierre. Le projet intègre la requalification de cette dalle avec une vue plongeante sur le centre de la ville, la reconstruction du cinéma, le développement des commerces…”

« Une vraie bouffée d’oxygène pour la ville »

“C’est un très beau chantier, qui nous tient à cœur avec les différents bailleurs, continue Luc Ladire, premier adjoint au maire, délégué au Logement. Les Vitriots ont été impliqués et cela a été une vraie concertation. Nous aboutissons à un projet maîtrisé, avec 1,2 logement reconstruit pour un démoli, répondant ainsi aux besoins des habitants sans rajouter de densité dans le Centre-ville. Nous attendons vraiment que l’État se mobilise à nos côtés.” Les démolitions pourraient débuter en 2025.

Marc Godin

Retrouvez le dossier consacré au logement dans Le Mensuel de janvier 2022, en téléchargement