La communauté scolaire ne décolère pas à Vitry

Publiée le 21 janvier 2022 - Mise à jour le 28 février 2022

Rassemblement du 20 janvier 2022 ©CL

Parents, enseignants, AESH, syndicats, élus ont occupé le parvis de la mairie jeudi 20 janvier en fin d’après-midi pour dire leur colère des mauvais traitements infligés à l’école par le gouvernement.

Plus de 150 parents, enseignants, AESH, union syndicale CGT, FO, Sud Solidaires, soutenus par plusieurs élus ont clos sur le parvis de Vitry, la journée d’action ou de grève nationale promise par la communauté scolaire en colère. A cette manifestation avec quelques enfants en poussette ou à pied, tous faisaient fi de la bise glaciale. Pancartes « mon école craque », slogans et mégaphone étaient de sortie, « on demande des remplaçants », « Vitry en grève Blanquer, rend l’argent ! ».

Dénoncer le mépris était un des mots d’ordre de ce rassemblement qui fait suite à la grève du 13 janvier. Les AESH, accompagnant d'élève en situation de handicap, nombreuses, en grève illimitée depuis le 10 janvier, étaient suspendues à l’issue de la rencontre départementale administration-syndicats  au moment même, et qui portait notamment sur le sujet des avenants à leur contrat de travail qu’elles refusent.

Wassila et Souad de Marcel-Cachin, Kadija du collège Chérioux espèraient des réponses favorables. De meilleurs salaires, un statut, car on n’a même pas de métiers, des droits comme la formation, la suppression de l’avenant à la flexibilité avec une 22e heure non payée. 

« Regarder ce qu’on me demande de faire », indique Souad AESH à Marcel-Cachin en déroulant du doigt, sur ton téléphone un long sms envoyé par l’administration de l’Education nationale. C’est la liste de 15 établissements où je devrais dorénavant intervenir. »

Fléau des non remplacements

Les parents étaient tout aussi remontés.

« Pour être ici, j’ai fait garder mes 4 enfants, explique Myriam représentante FCPE à Makarenko B. La gestion de l’Education nationale pour cette crise est lamentable. On soutient les enseignants, conscients que l’avancée de nos enfants dépend de leurs conditions de travail.  Le manque de remplacements est un fléau. Aujourd’hui, comment faire classe normalement quand les enfants sont là en pointillé. Et surtout que fait-on une fois passée la crise pour les enfants le plus en difficulté ? »

Mohammed, parent au même établissement, s’avoue « désorienté », son fils n’ayant que 2 jours de cours cette semaine. « Que vont apprendre nos enfants ? Il ne reste que 2 mois d’ici la fin du trimestre… »

Réseau d’aide vidé

Jacques de l’Association autonome des parents d’élèves à Joliot-Curie en a assez des protocoles compliqués, du manque de moyens, des non remplacements de professeurs. « Notre directeur depuis 2 ans est remplacé par un professeur qui n’a lui pas été remplacé par un poste d’enseignant stable, l’an passé, assure-t-il, ma fille n’a eu que 2 mois de classe. »

Parmi les enseignants, Morgane à Joliot-Curie B, syndiquée au Snuipp FSU, pointe que « le protocole sanitaire met en lumière le manque de personnel permanent ». « Le métier n’attire plus, pour preuve l’état des Rased, ces réseaux de soutien aux élèves en difficulté. Dans le nôtre il n’y plus de maître spécialisé. » 

Gwénaël le Morzellec

L’ensemble de la communauté promet une revoyure au ministre de l’Education nationale jeudi prochain, le 27 janvier.

 

Grève Education Nationale

 

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