Vitry maltraite ses salarié.es

Juin 2025

Groupe Vitry rassemblé, la gauche communiste, écologiste et citoyenne | Juin 2025

Vitry maltraite ses salarié.es

Depuis des mois, les signaux se multiplient : burn-out, accidents vasculaires, démissions nombreuses. Une fatigue diffuse est devenue structurelle. A force d’être ignorée, elle s’installe, s’approfondit, puis finit par tout traverser.

Le budget présenté cette année n’inverse pas la tendance. Plutôt que de chercher à améliorer la situation, le budget présenté par M. Bell-Lloch promet d’aggraver ce qui mine les services publics : manque de moyen, manque de sens, manque de considération, manque de stabilité.

Le cas du centre technique municipal est révélateur. Il doit être déplacé avant l’arrivée du Grand Paris Express en 2026, mais aucune ligne budgétaire n’est prévue. Aucun lieu de relocalisation n’est envisagé. Pourtant les terrains ne manquent lorsqu’il s’agit de les brader aux promoteurs. Les agents ne savent pas où, ni comment ils exerceront leur métier. Ce vide, à lui seul, provoque malaise et perte de sens.

À Vitry, on parle de service public, mais on oublie celles et ceux qui le font vivre

La question salariale n’échappe pas à cette logique. La prime pouvoir d’achat a été refusée au prétexte de privilégier l’augmentation salariale prévue au 1er janvier 2025… mais repoussée à septembre. Autrement dit : deux années sans prime, et trois mois d’une hausse modeste, pendant que le coût de la vie flambe. Cela explique une baisse relative du budget personnel qui n’augmente que de 2% alors que les augmentations contraintes liées au personnel augmentent de 4%.

Enfin, les contrats précaires se multiplient. Vitry qui était fière d’être un exemple de sécurité de l’emploi, se rapproche peu à peu de ce qu’elle critiquait : une logique gestionnaire, impersonnelle, mouvante. Il ne s’agit pas d’un simple désaccord budgétaire. C’est mettre en place la discontinuité du service public. Une manière de mal considérer celles et ceux qui, chaque jour, font la ville.

Face à cela, il ne s’agit pas de s’indigner. Juste de regarder les choses en face, de nommer ce qui ne va pas, et de refuser que l’épuisement devienne un mode de gouvernance.


Philippe Beyssi
Groupe Vitry rassemblé, la gauche communiste, écologiste et citoyenne


 

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Page publiée le 14 décembre 2023 - Mise à jour le 18 décembre 2023