Depuis des semaines, parents et élus se mobilisent. À Vitry-sur-Seine, la crèche des Granges va fermer dès la fin août. C’est une décision brutale, injuste et lourde de conséquences pour les familles. 

Le département du Val-de-Marne justifie ces fermetures par un manque de personnel. Mais c’est lui-même qui a gelé les recrutements et fermé le centre de formation des auxiliaires dès l’arrivée de son président, M. Capitanio. Comment assurer un accueil de qualité sans professionnels formés ? 

À Vitry, seuls 30 % des besoins d’accueil sont couverts. Et pourtant, 54 places vont disparaître avec la fermeture des Granges, alors que la crèche Armangot a déjà vu son accueil gelé. Ce sont des familles empêchées de travailler, d’étudier, de se reconstruire. Ce sont des enfants privés de leur droit à un accueil collectif de qualité. 
Le département a également refusé de participer à la commission d’attribution de places prévue en septembre, rompant une pratique de dialogue et de coordination qui permettait de répondre au mieux aux besoins des familles. 

Les enfants ne sont pas une marchandise

Cette politique touche en priorité les quartiers populaires, les familles monoparentales, les femmes. Elle affaiblit un service public essentiel. 

À Vitry-sur-Seine, nous consacrons 30 % de notre budget à l’enfance et à l’éducation, car nous croyons qu’il faut combattre les inégalités dès la naissance. 
Nous refusons que nos enfants deviennent une variable d’ajustement budgétaire. Nous refusons que la petite enfance soit soumise à des logiques de rentabilité. Nous défendons un service public de qualité, humain, accessible à tous. 

Les enfants ne sont pas une marchandise. À Vitry, nous resterons debout pour défendre notre service public. 

Bernadette Ebodé
Groupe Socialistes et citoyens
Hôtel de ville