La culture tient le lien

La culture tient le lien

Dossier réalisé par Sylvaine Jeminet

La culture est privée de ses lieux, mais les lieux continuent à la faire circuler : dispositifs de maintien des services, continuité pédagogique, soutien à la création... La culture tient le lien.

Robespierre vient chez-vous

Les 3 Cinés Robespierre ont réactivé leur partenariat avec la plateforme numérique la Vingt-cinquième heure, pour vous proposer des séances de cinéma à la maison.

“Proposé par les exploitants de la Vingt-cinquième heure, ce service géolocalisé de proximité nous permet de soutenir des films et de garder le lien avec nos spectateurs, souligne Julie Szymaszek, programmatrice au cinéma municipal. Et la thématique du film résonne avec les sujets actuels."

Nelson-Mandela s'adapte

La bibliothèque Nelson-Mandela a remis au goût du jour ses dispositifs spéciaux, comme le système de « bibliothèque à emporter »,  ainsi que, dans tous les quartiers de la ville, le bibliobus et les annexes.

« On garde le lien de conseil, mais on l'adapte. Le formulaire de réservation en ligne est assez ouvert pour accueillir soit des références précises, soit des demandes plus larges. Et pour les usagers qui ne disposent pas d'Internet, nous les accompagnons également au téléphone », explique Mathilde Panet-Tourne, directrice de la bibliothèque.

Jean-Vilar tisse le lien envers et contre tout

Au théâtre municipal Jean-Vilar, le soutien à la création est réaffirmé par l'accueil chaque semaine d'une compagnie en résidence. De plus, le théâtre Jean-Vilar peut heureusement continuer son action de territoire avec des projets culturelles et d'éducation artistique menés chaque année.

« Près d'un tiers de l'activité du théâtre Jean-Vilar s'effectue hors les murs, explique Alice Craheix, responsable de la communication. Trois personnes de notre équipe travaillent à l'année sur ces actions. Nous avons 14 spectacles jeune public cette année. Catherine-Élise Berh, responsable des actions éducatives et artistiques, se rend dans les classes pour parler des pièces. Et, en temps normal, ces rencontres sont soutenues par des représentations en journée au théâtre. »

Avec ce nouveau confinement, il faut toutefois adapter les modalités d'intervention dans les écoles. Par exemple, en élaborant, pour un centre de loisirs, un atelier liant cuisine et théâtre avec des comédiens du Collectif  X, la compagnie qui devait jouer le spectacle "Maja" en novembre. « Il faut  que la rencontre puisse avoir lieu entre les publics, les artistes et l’œuvre », insiste Alice. En décembre  le projet "Traces, discours aux nations africaines", en partenariat avec le festival d'Automne et Africa 2020, investit les classes impliquées du lycée Chérioux, leur permettant d'assister à une représentation de la pièce dans leur classe, suivie d'une discussion. Une première étape, ouvrant la porte, dès 2021, à l'intervention d'artistes et de scientifiques.

Jean-Collet en transhumance

Pour la galerie municipale Jean-Collet, ce travail hors les murs est traditionnellement valorisé au mois de mai lors de l'exposition « l'Art en actions ». Éva Colpacci, chargée des publics à la galerie, amène des artistes dans les groupes scolaires ou encore accompagne une artiste au microlycée Jean-Macé qui travaille sur le thème du recyclage.

«  Dans le groupe scolaire Victor-Hugo, nous travaillons avec 2 classes de CM2 et 1 classe de CM1 autour du 1 % artistique. Nous leur avons présenté l'œuvre de Serge Guillou qui est dans leur école, puis nous leur ferons découvrir celle d'Isabelle Ferreira, en sa présence, qui est en cours d'installation le long de la RD5. À terme, nous souhaitons faire de ces élèves de véritables médiateurs des œuvres du 1 % qui jalonnent  leur quartier », se réjouit Céline Vacher, chargée de communication et d’administration à la galerie. Une autre manière de permettre à la culture de circuler en toute circonstance.

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EMA : continuité pédagogique assurée

Les Écoles municipales artistiques sont fermées au public, mais les cours continuent en distanciel. Le conservatoire, déjà aguerri par le premier confinement, a repris, dès le 2 novembre, en visio les cours individuels et réorganisé les cours collectifs. L'école d'arts plastiques a maintenu une partie de ses cours de prépa aux écoles d'arts en présentiel et une autre en distanciel, et mis en ligne des propositions de travail pour les différents ateliers.

Et les pépinières ont basculé leurs cours sur le numérique. Restait l'académie de danse, pour laquelle les cours en distanciel posaient quelques difficultés, notamment de sécurité.

« Désormais, se réjouit Chrystine Van Maaren, la directrice de l'école de danse, le travail ne s'arrêtera jamais. La ville a investi dans du matériel pour assurer la continuité pédagogique. Les enseignants ont travaillé sur les plateaux à l'adaptation de leurs cours en visio, étudiant et révisant leurs gestes pour que leurs élèves ne prennent aucun risque chez eux. »

La semaine du 16 novembre, les cours ont pu reprendre en direct via Zoom éducation. « De cette façon, on garde la possibilité de cette rencontre, ce lien, cette émulation de groupe et on pratique ! » sourit-elle.

MAC VAL/Act-Up

Le MAC VAL affirme son engagement. Car Art = Action, comme le souligne son partenariat avec Act-Up lancé lors de la Nuit européenne des musées le 14 novembre, qui vise à rappeler et soutenir la lutte contre le sida. Une vente de t-shirts illustrés par des artistes est disponible sur le site du MAC VAL accompagnant la Journée mondiale de lutte contre le sida. Et, à sa réouverture, le musée présentera une exposition conférences débats rencontres autour des enjeux actuels de la lutte contre le VIH/sida.

Page publiée le 18 novembre 2020 - Mise à jour le 23 novembre 2020